La soudaine modification du budget de l’État, résultant en un décalage de 1,2 milliard d’euros par an sur les dépenses de médicaments prévues pour 2024 et 2025, est au détriment des industriels pharmaceutiques. Cette prétendue “erreur” serait due à une baisse non anticipée des remises accordées par les industriels à la Sécurité sociale. Cette situation pose de sérieuses questions quant à la stabilité économique et sanitaire de la France.
Un Impact inhérent sur le secteur pharmaceutique
En raison de cette variation budgétaire, le secteur pharmaceutique est de nouveau dans le collimateur de l’État, y ajoutant une charge supplémentaire dans un contexte financier déjà précaire. Cela a des répercussions néfastes sur la confiance et la stabilité nécessaires pour maintenir la souveraineté sanitaire de la France et l’accès aux médicaments pour les patients français. La situation se complexifie encore davantage avec l’échec du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 à l’Assemblée nationale, poussant le gouvernement à implorer une analyse par le Sénat sur la base d’estimations non expertisées.
Le processus de préparation de la loi de financement de la sécurité sociale est censé être basé sur des discussions avec toutes les parties prenantes et sur des engagements clairs et partagés. Cependant, cette procédure est actuellement violée par des révisions hâtives et injustifiées.
Un impact désastreux
Ces décisions inconséquentes et ces méthodes hasardeuses de l’appareil d’État mettent à mal l’innovation thérapeutique essentielle pour répondre aux besoins croissants de la population française. Elles perturbent également la production nationale et européenne, fondamentale pour assurer l’accès aux traitements, tout en compromettant la compétitivité internationale dans un secteur où les États rivalisent ardemment pour attirer les investissements industriels et en recherche santé.
Les entreprises pharmaceutiques, déjà confrontées à une fiscalité disproportionnée et à une réglementation imprévisible en France, se trouvent dans une situation insoutenable. C’est un coup dur pour la confiance en la parole publique. Il est essentiel que le Sénat intervienne pour contrer ces décisions inconséquentes et destructrices pour réinstaurer un cadre de régulation juste et prévisible.