21 novembre 2024

Prêt-à-porter : Shein entre dans le viseur de l’UE





La régulation numérique européenne touche la plateforme de mode Shein

Le géant de la mode rapide chinoise Shein est confronté à un défi de taille : se conformer en l’espace de quatre mois aux exigences législatives de la Commission européenne, sous peine de sanctions graves. Avec une audience mensuelle de plus de 75 millions d’utilisateurs en Europe, Shein se retrouve sur la liste du Digital Services Act (DSA).

Le cas Shein face au DSA

Le DSA est une régulation européenne conçue pour encadrer l’e-commerce et les services numériques en Europe. Il vise les plateformes en ligne comportant plus de 45 millions d’utilisateurs. L’objectif principal de cette loi est d’assurer que les produits vendus sur ces plateformes ne sont ni illégaux ni dangereux pour les consommateurs européens. Au regard de cette loi, Shein, rejoint des géants de l’e-commerce comme Google, Amazon, Facebook et TikTok.

Shein est particulièrement visé en raison de sa forte croissance et de son influence sur le marché de la mode en Europe. En cas de non-conformité, les sanctions pourraient aller jusqu’à une amende équivalente à 6 % du chiffre d’affaires annuel mondial de l’entreprise, voire une interdiction totale sur le territoire européen.

La réaction de Shein : contestation et engagement

Alerté par ces défis législatifs, Shein n’a pas tardé à réagir. Donald Dung, le président exécutif de Shein, qualifie la loi de « anti fast-fashion ». Selon lui, la plateforme est en grande partie critiquée à cause de la connotation négative du « made in China », largement associé à un fort impact environnemental, ainsi que de ses prix extrêmement compétitifs.

Néanmoins, Dung tient à rappeler la démarche innovante de Shein, à savoir son système de production à la demande. Il insiste sur le fait que la plateforme ne fabrique que ce que les clients désirent, et s’enorgueillit d’un stock d’invendus quasi nul, limitant ainsi les émissions polluantes de l’entreprise. Shein, consciente de son rôle, se dit prête à collaborer avec la Commission pour permettre aux consommateurs européens d’effectuer leurs achats en ligne en toute tranquillité.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *