Quid des augmentations de salaire en 2025 : analyse de l’étude de PageGroup
Face à l’incertitude économique qui pèse sur la France, les augmentations de salaire prévues pour 2025 sont en repli. Cependant, certains secteurs tels que l’énergie, l’aéronautique, la chimie et le luxe offrent de belles perspectives de négociation, dévoile une étude du cabinet PageGroup.
Les secteurs en hausse malgré une frilosité générale
En prévision d’un contexte économique incertain pour 2025, la majeure partie des entreprises optent pour une approche conservatrice en matière de politique salariale, s’attendant à des augmentations moyennes de salaire oscillant entre 1,5% et 2%. Une baisse notoire par rapport aux 4% de 2024 et 4,5% de 2023 provoquée par l’instabilité économique du pays, selon l’étude de PageGroup. Néanmoins, certains secteurs affichent une dynamique positive et pourraient bénéficier de marges de négociation plus importantes.
Les carnets de commandes historiquement élevés de secteurs comme l’énergie, l’aéronautique, la chimie ou le luxe, ainsi que la valeur ajoutée de compétences rares ou d’une expertise notable en industrie et informatique, permettront à certaines professions de se démarquer. Les ingénieurs en cybersécurité et les chefs de projets SAP, par exemple, pourront prétendre à une hausse de salaire allant jusqu’à 12%.
Professions à l’affût de talents malgré les contraintes économiques
Malgré une conjoncture moins favorable, certaines professions voient leur salaire promis à une belle croissance. C’est le cas des métiers à impact ou en lien avec les défis environnementaux, de plus en plus convoités par les entreprises soucieuses de répondre aux enjeux sociétaux modernes. Un responsable climat pourrait ainsi envisager une majoration salariale de 8%, tandis qu’un chef de projet RSE pourrait espérer une hausse de 10%.
De plus, la rareté des profils spécialisés dans ces métiers de « niche » peut encourager une dynamique salariale plus attractive. Cependant, PageGroup rappelle que ces augmentations sont surtout attendues en cas de changement d’entreprise, beaucoup d’entre elles (57%) ayant du mal à recruter. Cette tendance pourrait booster la négociation salariale, en particulier à partir de mi-2026, quand les entreprises seront tenues par une directive européenne d’être transparentes sur les salaires de leurs employés.