22 novembre 2024

Shrinkflation : Carrefour lance des étiquettes, les industriels s’indignent

Carrefour fait monter la température dans les allées de supermarché ! L'enseigne française a décidé de coller des étiquettes spéciales sur les produits touchés par la "shrinkflation". Le message est clair : "Ce produit a vu son contenant baisser et son prix augmenter". Une manière franche de dire aux consommateurs : "Attention, vous pourriez payer plus pour moins !" Alexandre Bompard, le PDG de Carrefour, n'y va pas par quatre chemins en dénonçant ce qu'il considère comme une pratique « inacceptable » pour le consommateur.

Mais attendez une minute, les industriels ripostent ! Jean-Philippe André, le boss de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania), s'indigne. Selon lui, parler d'arnaque est non seulement exagéré, mais aussi hypocrite. Après tout, dit-il, les distributeurs comme Carrefour ont accepté de stocker ces produits en connaissance de cause. Et pour ajouter une couche de perspective, il rappelle que la shrinkflation ne touche que 0,2% des 20.000 références alimentaires dans un supermarché typique.

La politique s'en mêle

Pendant ce temps, sur le front politique, Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, jette de l'huile sur le feu. Pour lui, la shrinkflation est purement et simplement une « arnaque » et un « scandale ». Il annonce même un projet de loi qui forcerait les industriels à indiquer clairement toute réduction de contenu. Le gouvernement s'apprête également à consulter le Conseil national de la consommation sur ces pratiques. Le message est fort : l’État veut réguler ce petit jeu entre industriels et distributeurs.

Alors, que retenir de tout ça ? Une chose est sûre : la guerre est déclarée entre distributeurs et industriels, et le consommateur se trouve au milieu du champ de bataille. Carrefour joue la carte de la transparence, mais est-ce vraiment pour le bien du consommateur ou une astuce marketing ? Les industriels, quant à eux, demandent une contextualisation. Ce qui est certain, c'est que cette polémique soulève des questions essentielles sur notre système alimentaire et notre économie. Et tout ça, c'est pas du flan !

Article initialement publié sur EconomieMatin :

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