Adaptation laborieuse de l’agroalimentaire français aux nouvelles normes d’étiquetage
Un décret visant à redéfinir l’étiquetage des produits à base de viandes alternatives a été promulgué, soulevant des préoccupations profondes parmi les producteurs de viande végétale. Des marques comme HappyVore et La Vie, confrontées aux coûts substantiels de respect des nouvelles règlementations, s’inquiètent de l’impact sur leur activité.
Le Défi de la Reconceptualisation des Produits
L’un des grands enjeux réside dans la quête de nouveaux noms pour les produits. Les fabricants doivent faire preuve de créativité pour trouver des appellations aussi explicites que les précédentes, tout en respectant la nouvelle législation.
Les autorités françaises proposent des termes comme « allumettes végétales » ou « hachés végétaux » comme alternatives, mais l’industrie soutient que ces dénominations pourraient semer la confusion chez les consommateurs. Dans un entretien avec Le Figaro, Nicolas Schweitzer, fondateur de La Vie, souligne la simplicité des noms actuels, comme « bacon végétal ».
Concurrence Inégale sur le Marché Global
Par ailleurs, la nouvelle réglementation est accusée de donner un avantage concurrentiel aux entreprises étrangères, qui restent en dehors du cadre de cette loi. Guillaume Dubois de HappyVore a exprimé ses préoccupations à ce sujet dans Le Figaro, affirmant que les règles actuelles désavantagent les producteurs français.
Le délai judiciaire pour l’application de ces règles suscite de vives tensions, les acteurs de l’industrie craignent de ne pas pouvoir approvisionner les magasins à temps. Le gouvernement, pour sa part, tente de trouver un équilibre entre la protection des consommateurs et la promotion de l’innovation nationale dans le secteur de l’agroalimentaire.