21 novembre 2024

Titres restaurant : les restaurateurs en ont toujours marre !

Les titres restaurant, une aide pour les repas des salariés, sont devenus un sujet qui agace particulièrement les restaurateurs. Utilisés par environ 5 millions de salariés en France dans environ 240 000 commerces, ces titres permettent d'acheter des repas ou des produits alimentaires. Récemment, un texte a été adopté pour prolonger leur utilisation pour des achats alimentaires non directement consommables jusqu'en 2024, une mesure temporaire saluée par les salariés, mais qui déstabilisent fortement les restaurateurs.

Les restaurateurs sont bien moins enthousiastes. Ils dénoncent les commissions élevées prélevées par les émetteurs de tickets-restaurant, environ 5 % par transaction, comparativement à 0,5 % pour les paiements par carte bancaire. Pour un repas de 20 euros payé en titres-restaurant, le restaurateur doit reverser un euro, contre seulement 10 centimes pour un paiement en carte bancaire.

Les fabricants des titres-restaurant déjà condamnés

Depuis l'automne 2022, les titres-restaurant peuvent désormais être utilisés pour l'achat de produits alimentaires nécessitant une préparation, tels que les pâtes, le riz ou la viande. Cette modification visait à renforcer le pouvoir d'achat des Français et cela a été salué. Mais cela n'avantage pas les restaurateurs. Face à cette situation, certains restaurateurs réclament des indemnisations. Ils pointent du doigt les fabricants des titres restaurant, récemment condamnés à une amende de 415 millions d'euros pour avoir empêché l’ouverture à la concurrence. Cela aurait fait baisser le montant des commissions. Les fabricants contestent évidemment cette décision.

Les consommateurs, quant à eux, soutiennent largement les commerçants. Quelle est réellement l'équilibre entre le soutien aux salariés et la viabilité financière des restaurants ? Les restaurateurs espèrent une résolution qui reconnaît leurs difficultés financières tout en préservant les avantages pour les salariés.

Article initialement publié sur EconomieMatin :

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