18 octobre 2024

Voiture électrique : l’UE est au bord de l’impasse

L’Union européenne loin du compte dans la course à la neutralité carbone

Les véhicules thermiques et hybrides, un frein non négligeable

Selon un récent rapport de la Cour des comptes européenne, l’Union européenne est en train de rater sa transition vers la mobilité verte. Alors que l’objectif est de parvenir à la neutralité carbone d’ici 2050, les véhicules à moteurs thermiques n’atteignent pas les objectifs de réduction des émissions espérés. Malgré les avancées technologiques, ces véhicules émettent autant de CO2 qu’il y a douze ans à cause de leur poids accru.

De plus, les véhicules hybrides rechargeables, bien qu’étiquetés comme faibles émetteurs, diffèrent considérablement lorsqu’ils sont testés sur la route. Le rapport révèle en effet un écart de 250% entre les émissions en laboratoire et celles constatées sur le terrain. Le second échec concerne le développement désordonné et non viable des biocarburants et de l’hydrogène comme sources d’énergie alternatives.

La voiture électrique, un espoir non sans obstacles

L’espoir de la neutralité carbone repose en grande partie sur la voiture électrique, surtout avec l’interdiction des ventes de voitures thermiques prévue en 2035. Cependant, selon le même rapport, l’Europe ne parvient pas à développer de manière adéquate le marché de la voiture électrique. Un point majeur concerne le nombre limité de points de recharge, 70% d’entre eux étant concentrés dans seulement trois pays de l’Union européenne.

La production de batteries présente également un problème. L’Europe dépend largement de l’importation de matières premières, sans disposer d’accords commerciaux adéquats. De ce fait, le coût de production de la batterie d’une voiture électrique en Europe peut atteindre les 15.000 euros. Avec la possible réduction des aides publiques, cela pourrait rendre ces véhicules inabordables pour le public. La transition vers la voiture électrique reste le seul moyen de parvenir à la neutralité carbone, mais nécessite un engagement plus fort de la part de l’Union européenne.

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