Le leasing social promet de rendre la mobilité électrique accessible à tous. Ce programme, prévu pour être lancé fin 2023, vise à offrir des voitures électriques à un coût mensuel abordable de 100 euros. Mais, quels sont les détails de ce dispositif et comment peut-il transformer la mobilité en France ?
Leasing social : les critères pour en bénéficier
Sur le principe, le leasing social est conçu pour les ménages modestes. Les Echos a pu obtenir plus de précisions à ce sujet. Selon les informations du journal, et les dernières données de l'Insee, les candidats doivent appartenir aux cinq premiers déciles, c'est-à-dire avoir un revenu fiscal de référence ne dépassant pas 14.000 euros.
Le gouvernement a opté pour une approche simplifiée. Les critères complexes liés aux zones à faibles émissions ou aux catégories socioprofessionnelles ont été écartés. Le revenu du ménage semble être la seule condition pour candidater à la voiture électrique à 100 euros par mois.
Quand sera lancée la plateforme de réservation du leasing social ?
La plateforme de réservation, essentielle pour l'inscription au leasing social, n’est pas encore en ligne. Le gouvernement espérait initialement la lancer en novembre 2023. Mais, selon les dernières informations, elle devrait finalement être mise en ligne en décembre 2023. Lors de l’inscription sur les listes, les candidats devront fournir des pièces justificatives pour prouver leur éligibilité.
Environ 15.000 à 20.000 véhicules devraient être disponibles annuellement. Cependant, la disponibilité des modèles reste un défi. Des constructeurs comme Stellantis s'engagent, mais d'autres, comme Renault, semblent réticents, proposant des modèles d'occasion avec une autonomie limitée. Les premières livraisons sont attendues pour le printemps 2024, avec des modèles comme la Citroën ë-C3 et la Fiat 500 électrique envisagés. Renault pourrait à terme proposer la Twingo E-Tech électrique, dévoilée le 15 novembre 2023.
Leasing social : 100 euros par mois, mais gare aux frais supplémentaires
Les ménages intéressés par le leasing social devront malgré tout faire les comptes pour leur budget. Le coût de 100 euros par mois ne couvre pas les frais d'assurance et d'entretien, qui restent à la charge du conducteur. Ces frais supplémentaires pourraient porter le coût total à une fourchette de 100 à 150 euros, un aspect crucial pour les ménages modestes.
Les conducteurs devront être vigilants quant aux coûts d'assurance, en particulier ceux avec un malus d'assurance auto, car les assurances pour les voitures électriques sont un peu plus chères que celles des thermiques, en moyenne.
Article initialement publié sur EconomieMatin :