A partir du 1ᵉʳ janvier 2025, une nouvelle réglementation concernera les détenteurs de véhicules classés Crit’Air 3 dans la Zone à Faibles Émissions (ZFE) du Grand Paris. Que doivent-ils prévoir ?
Les enjeux de cette interdiction pour les propriétaires Crit’Air 3
La ZFE du Grand Paris, c’est un ensemble de 77 communes où dès 2025, les véhicules avec vignette Crit’Air 3 (des voitures thermiques immatriculées avant 2011 pour les diesels, et avant 2006 pour les essences) ne seront plus autorisées à circuler. Selon une analyse de l’Apur, ce dispositif touchera environ 560 000 véhicules, soit environ 22 % du parc automobile grand-parisien. Une situation qui touchera particulièrement les ménages modestes, ceux qui ne peuvent pas se permettre de remplacer leur véhicule par un modèle plus récent et moins polluant.
Néanmoins, 2025 marquera surtout une période transitoire. En effet, bien que l’interdiction soit en vigueur, les contrôles automatisés (radars) ne seront pas fonctionnels avant 2026. Mais attention, il est évoqué la mise en place de contrôles manuels par les polices municipales. De ce fait, les contrevenants s’exposent à des amendes de 68 euros pour un véhicule léger et de 135 euros pour un utilitaire.
Les mesures d’accompagnement envisagées
Pour atténuer les effets de cette interdiction sur les propriétaires de véhicules Crit’Air 3, la mairie de Paris a annoncé la mise en place d’une solution palliative : le Pass ZFE. Celui-ci offre la possibilité de circuler dans Paris 12 jours par an, soit un jour par mois. Un sursis qui, en réalité, n’offrira qu’un court répit aux propriétaires concernés.
Par ailleurs, la mairie a exprimé sa volonté d’apporter un soutien financier à l’obligation de passer à des véhicules moins polluants, notamment pour les TPE et les PME. Il s’agit donc d’un contexte de transition axé sur l’éducation envers la nouvelle réglementation et l’encouragement à passer à des modèles de véhicules plus écologiques.