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Considérée souvent comme une alternative écologique face aux énergies fossiles, l’hydrogène suscite toutefois des questionnements. En effet, actuellement, plus de 95% de l’hydrogène mondial est issu de sources fossiles, une réalité fortement émettrice de gaz à effet de serre. L’hydrogène vert, produit par l’électrolyse de l’eau à partir d’électricité renouvelable, s’impose comme une solution d’avenir. Mais cette méthode affronte des défis majeurs, notamment au niveau de l’impact environnemental lié à la production d’énergie renouvelable et à la consommation élevée de métaux dans la construction des électrolyseurs.
Les enjeux environnementaux et techniques de l’électrolyse
La production d’hydrogène vert est principalement dépendante de l’électrolyse de l’eau, un processus clé qui soulève de nombreuses questions environnementales. En effet, la réalisation des électrolyseurs nécessite l’utilisation de métaux rares et de substances potentiellement nocives. De plus, l’élaboration de composants pour ces infrastructures renouvelables n’est pas sans conséquence sur l’environnement. A cela s’ajoute une confusion induite par une récente décision de l’Union Européenne d’autoriser l’usage du terme « vert » pour des productions issues de sources moins écologiques, rendant floue la définition de l’hydrogène vert.
Il est crucial également de souligner les défis environnementaux liés à la production d’énergie renouvelable nécessaires à l’électrolyse.
Une innovation prometteuse : l’électrolyse sans membrane
Une avancée technologique de l’Institut de Technologie Technion-Israel pourrait potentiellement abaisser les coûts et l’impact environnemental de la production d’hydrogène vert. En employant un nouveau type d’électrolyseur sans membrane, cette technique permet une séparation de l’hydrogène et de l’oxygène dans des compartiments séparés, améliorant ainsi la flexibilité du processus face à des sources d’énergie intermittentes, et réduisant parallèlement son coût. Ce progrès marque une étape importante vers l’optimisation de la production d’hydrogène vert.
Cependant, l’utilisation de cette nouvelle méthode implique des obstacles et des contraintes environnementales. Le recours au chrome hexavalent dans le revêtement de l’anode, un composé toxique, ainsi que l’utilisation toujours présente de métaux rares tels que le ruthénium et le platine dans les électrodes, demeurent des problématiques à surmonter. Bien que cette avancée pointe le bout de son nez, elle ne résout pas entièrement la question majeure de l’hydrogène vert : la dépendance à l’énergie renouvelable et son corollaire environnemental.
En dépit de ses défis techniques et environnementaux, l’hydrogène vert occupe une place prépondérante comme alternative aux énergies fossiles. L’électrolyse sans membrane, bien que perfectible, représente une avancée majeure vers la réduction des coûts de production de l’hydrogène. Néanmoins, pour que l’hydrogène vert devienne véritablement une solution d’avenir pour une énergie propre, il devra dépasser ces contraintes et optimiser ses processus de production.
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