Kits de fournitures scolaires : une rentrée gratuite pour les élèves

Afin de combattre les inégalités, plusieurs communes françaises ont décidé d'offrir des kits de fournitures scolaires gratuits. À Châtillon (Hauts-de-Seine), par exemple, cette initiative est saluée par les parents. La ville prépare déjà la rentrée en assemblant des kits pour tous les élèves, de la maternelle au CM2. « On a près de 3 000 kits qui sont répartis sur les 13 écoles de la commune », déclare Nadège Azzaz, maire de Châtillon. Cette action, en place depuis trois ans, représente un coût de 45 000 euros pour la commune. Mais pour la maire, c'est un investissement nécessaire pour assurer une rentrée équitable pour tous.

L'UFC-Que-Choisir a récemment annoncé une augmentation des prix des fournitures scolaires entre juillet 2022 et 2023. Les produits de papeterie, tels que les cahiers et les feuilles, ont connu une hausse allant jusqu'à 30%. Face à cette inflation, des villes comme Lille, Arras, Dunkerque et Roubaix ont mis en place des dispositifs pour offrir des kits de fournitures aux écoliers.

Impact sur le consommateur : quels changements à prévoir ?

La Ville de Lille, pour la troisième année consécutive, fournira un kit gratuit de fournitures scolaires adapté aux besoins de chaque établissement. Cette initiative vise à « garantir l’égalité de tous les enfants dans l’accès à la scolarité », selon la municipalité. Le budget alloué pour la rentrée 2023 s'élève à 645 000 euros pour Lille, soit une augmentation de 28 000 euros par rapport à l'année précédente. À Arras, plus de 3 000 enfants scolarisés dans les écoles publiques recevront un kit de fournitures d'une valeur de 50 euros.

Les parents ont été informés par courrier et ont été invités à ne pas acheter de fournitures, à l'exception du cartable, de la trousse et d'un éventuel agenda. D'autres villes, comme Roubaix, offrent également des kits d'une valeur de 50 euros à tous les écoliers des établissements publics. À Dunkerque, un kit « élaboré avec les professeurs d'écoles » est distribué aux familles depuis 2014. Ces initiatives, bien que louables, soulèvent des questions sur la pérennité de ces dispositifs et sur la capacité des communes à financer ces kits à long terme, surtout dans un contexte économique incertain.