Le champagne, autrefois incontournable dans les célébrations françaises, connaît aujourd'hui une baisse significative de popularité. En grande surface, le prix moyen d'une bouteille atteint 30 euros, un coût devenu rédhibitoire pour de nombreux consommateurs. Face à cette inflation, les alternatives telles que le crémant d'Alsace, le prosecco italien ou encore la clairette de Die gagnent du terrain. Ces vins pétillants, souvent vendus à un prix quatre à cinq fois inférieur à celui du champagne, deviennent les nouvelles stars des tables festives.
L'écart de prix ne cesse de s'accentuer. En 2023, le champagne voit son prix moyen grimper, tandis que les vins mousseux d'autres régions se maintiennent à une moyenne de 6,46 euros par bouteille. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : pour le coût d'une seule bouteille de champagne, il est possible d'acquérir entre quatre et cinq bouteilles d'un autre vin pétillant. Dans un contexte économique tendu, le choix des consommateurs semble évident.
Les producteurs à la peine
L'impact de ce désamour pour le champagne se répercute directement sur le marché. Les ventes en volume en grande distribution chutent de 20,7 % entre le 1er janvier et le 3 décembre 2023. En comparaison, les autres vins pétillants connaissent une légère hausse, avec une augmentation de près de 3 % des achats. Cette transition marque un changement significatif dans les habitudes de consommation des Français.
Les producteurs revoient leurs prévisions à la baisse. Si la tendance se maintient, les ventes pourraient atteindre leur niveau le plus bas depuis des années, tombant à environ 110 millions de bouteilles en 2023. Ce déclin n'est pas un phénomène isolé. Même avant la pandémie, les ventes de champagne étaient en baisse constante depuis quatre ans.
Article initialement publié sur EconomieMatin :