22 novembre 2024

Alimentation : 35% de fraude sur les produits Made in France

Le Made in France sous le contrôle minutieux du gouvernement : un label trompeur?

Les premiers résultats des contrôles alimentaires sont troublants

En réponse à l’exaspération palpable de la communauté agricole, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, avait annoncé en début février 2024 une action résolue : la mise en place de 10 000 inspections sur des produits alimentaires bruts (tels que viande, poissons ou fruits), sous la bannière Made in France. Toutefois, les résultats préliminaires fournis par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) apportent de la matière à la frustration des agriculteurs, confirmant ainsi la pertinence de leur mouvement de protestation. Sur les 2 000 premiers points de vente passés au peigne fin, 683 ont été flagrés pour des « irrégularités » concernant l’étiquetage français de leurs produits alimentaires.

Cela fait ressortir un constat alarmant : plus d’un tiers des produits alimentaires examinés se vantant d’une origine française n’étaient pas conformes aux promesses faites aux consommateurs. Une vérité dérangeante qui souligne l’importance de telles mesures d’inspection par l’état.

Les sanctions imminentes en cas de ‘francisation’ abusive

Suite à ces premières découvertes, le gouvernement a fait savoir qu’il adopterait une posture inflexible face à la « francisation » abusive, un processus visant à faussement attribuer une provenance française à des produits alimentaires. En conséquence, les fournisseurs et distributeurs qui se risqueraient à cette pratique pourraient encourir une amende s’élevant à 300 000 euros, voire deux années de détention. Un label « Origine France » est également en cours de conception pour les produits transformés, avec une entrée en vigueur prévue pour l’été 2024. Le but de ce label est de garantir aux consommateurs que leur achat respecte bien les critères d’un produit français, valorisant par la même occasion ceux issus de circuits courts.

Les sanctions ne sont pas prises à la légère : pas moins de 413 magasins devraient prochainement recevoir une notification d’avertissement. Pour les cas les plus sérieux, une mise en conformité sera exigée, accompagnée de possibles sanctions financières ou pénales. Ce dispositif de contrôle, auxquels les ministres Bruno Le Maire et Olivia Grégoire apportent leur soutien total, devrait se poursuivre pendant toute l’année 2024.

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