24 novembre 2024

Concurrence : au tour de Microsoft de risquer une amende

Microsoft sous le feu de la Commission européenne pour abus de position dominante avec Teams

Accusations contre Microsoft: Teams serait-il un outil anticoncurrentiel ?

La Commission européenne a mis en lumière une inquiétude majeure à propos de l’entreprise technologique, Microsoft. L’épicentre de la controverse se trouve être Teams, l’application de visioconférence de l’entreprise. L’UE suspecte une pratique anticoncurrentielle, reprochant à Microsoft de fusionner Teams avec d’autres logiciels de bureautique emblématiques, comme Word et Excel. Cette tactique, d’après les autorités européennes, étrangle la concurrence en privant les autres applications de visioconférence d’une juste part de marché.

L’enquête, lancée par la Commission en juillet 2023, a révélé des preuves troublantes, malgré les tentatives de Microsoft pour atténuer les tensions. L’entreprise a dévoilé, en octobre 2023, son intention de dissocier Teams des suites Office 365 et Microsoft 365. Cependant, la mise en œuvre de cette mesure en avril 2024 n’a pas suffi à apaiser les inquiétudes de l’UE. La Commission maintient ses accusations, énonçant que les efforts de Microsoft pour rétablir une concurrence équitable sont insuffisants.

L’origine de l’accusation : la plainte de Slack contre Microsoft

La start-up américaine Slack, récemment acquise par Salesforce, est à l’origine des accusations formelles portées contre Microsoft. En juillet 2020, Slack a déposé une plainte devant la Commission européenne, alléguant une pratique de concurrence déloyale de la part du géant du logiciel. En réponse à la perte de parts de marché, Slack a soutenu que Microsoft utilisait ses logiciels populaires pour avantager indûment Teams.

La commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, a déclaré que Microsoft avait désormais l’occasion de répondre aux inquiétudes exprimées. Brad Smith, le président de Microsoft, a réitéré la volonté de l’entreprise de poursuivre le dialogue avec Bruxelles afin d’éviter une sanction financière considérable.

Qu’encourt Microsoft si elle ne respecte pas les exigences de la Commission européenne ?

Si Microsoft ne prend pas de mesures pour se conformer aux attentes de l’UE, elle pourrait être frappée d’une amende allant jusqu’à 10% de son chiffre d’affaires annuel. Cette somme pourrait se chiffrer en dizaines de milliards d’euros. Historiquement, Microsoft a déjà été frappé par des amendes pour pratiques anticoncurrentielles par la Commission européenne, ce qui pourrait impliquer des amendes encore plus lourdes en cas de nouvelles infractions.

Cette affaire s’annonce comme un défi considérable pour Microsoft. La résolution de ce litige nécessitera une action significative de la part de l’entreprise pour répondre aux préoccupations de la Commission et apaiser les inquiétudes quant à ses pratiques commerciales.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *