Inflation en France: le SMIC ne sera pas automatiquement augmenté… pour le moment
Face à une inflation importante observée depuis plusieurs mois, la spéculation sur une hausse spontanée du SMIC a été alimentée. Alors qu’une augmentation automatique est déclenchée dès que l’inflation surpasse les 2%, les estimations ont toutefois évolué ces derniers mois. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le taux d’inflation a atteint un bas historique en août 2024, rendant ainsi la revalorisation du SMIC improbable avant 2025.
L’inflation en France est tombée en dessous de 2%
L’inflation a pris un tournant inattendu cet été, ralentissant plus rapidement que prévu. Selon les estimations initiales, l’indice des prix à la consommation a baissé en août 2024, se situant légèrement en dessous du seuil critique de 2%. Cette désinflation implique qu’aucune augmentation automatique du SMIC ne sera déclenchée avant la fin de l’année.
L’Institut de statistiques INSEE a indiqué qu’au vu de l’évolution actuelle des prix, une hausse du SMIC serait très improbable avant la fin de l’année 2024. Il prévoit désormais un taux d’inflation annuel de 1,6% pour cette année. Bien que cela soit une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat global, cela signifie également qu’une réévaluation du SMIC est improbable.
La prochaine revalorisation du SMIC prévue pour 2025
En conséquence, la probabilité d’une revalorisation automatique du SMIC en 2024 s’amenuise. Les personnes rémunérées au salaire minimum devront vraisemblablement attendre le début de l’année 2025 pour une augmentation. Cette nouvelle revalorisation sera basée sur l’inflation annuelle entre novembre 2023 et novembre 2024.
Encore en juillet 2024, l’INSEE espérait une augmentation du SMIC en septembre ou octobre, notamment grâce à un rebond prévu de l’inflation, alimenté par les Jeux Olympiques de Paris et une hausse anticipée des prix de l’énergie et des services de transport. Cependant, l’inflation réelle s’est révélée inférieure à ces attentes, avec un taux de 1,41% pour les ménages les plus modestes, et n’a donc pas franchi la barre nécessaire des 2% pour déclencher une augmentation automatique du SMIC.