22 novembre 2024

Pétrole : l’OPEP voit noir, la demande est en baisse

Le pronostic de l’OPEP : une baisse de la demande mondiale de pétrole en 2024

Le récent rapport de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) annonce une baisse de la demande mondiale de pétrole en 2024. Selon ses prévisions, la consommation mondiale serait de 104,2 millions de barils par jour (mb/j) au lieu de 104,3 mb/j annoncées précédemment. (source) C’est en Asie, principalement en Chine et en Inde, que l’augmentation de la demande est la plus notable, malgré les efforts de transition énergétique mondiaux.

Une diminution prévue de la consommation de pétrole en 2024

Le rapport de l’OPEP prédit une demande mondiale de pétrole plus faible qu’attendue pour 2024, qui devrait atteindre 104,2 mb/j, contre une prévision antérieure de 104,3 mb/j. Pour 2025, cette demande devrait être de 105,9 mb/j, également en baisse par rapport aux précédentes prévisions de 106,1 mb/j. En 2022, la consommation de pétrole s’élevait à 102,2 mb/j. (source)

La hausse de la consommation de pétrole provient principalement des pays hors de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), particulièrement de la Chine et de l’Inde. De concert, ces pays devraient augmenter la demande mondiale d’1,8 mb/j en 2024. A contrario, l’approvisionnement des pays de l’OCDE devrait croître de manière marginale, à hauteur de 0,1 mb/j selon l’OPEP.

Baisse du pétrole en bourse, une inquiétude grandissante

Les nouvelles prévisions de l’OPEP ont déjà entraîné des conséquences sur les marchés financiers : un recul du prix du pétrole brut suite à l’annonce d’une demande moins forte qu’espérée. Par conséquent, le 10 septembre 2024, le Brent a chuté en dessous de la barre des 70 dollars, avec un cours de 69,50 dollars le baril. Le WTI, quant à lui, tombe à 66,03 dollars le baril, des chiffres inédits depuis novembre 2021.

La baisse de la valeur du Brent met en lumière les craintes des investisseurs face à une éventuelle réduction de la demande dans les pays développés. Ce ralentissement potentiel est dû aux politiques environnementales, ainsi qu’à l’adoption croissante des énergies renouvelables qui pourrait freiner la consommation de pétrole. Les fluctuations du prix du Brent sont également influencées par les mesures prises par les pays de l’OPEP, qui tentent de conserver un équilibre entre offre et demande.

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