par SNCF : Nouvelle réglementation sur les voyages avec bagage
Récemment, la réglementation concernant le transport des bagages à bord des trains a évolué. Au lieu de la simple obligation de pouvoir transporter tous leurs bagages en une seule fois, les voyageurs sont désormais soumis à des critères stricts de taille et de nombre de bagages. La non-conformité à ces nouvelles règles entraîne des sanctions pécuniaires immédiates. L’élément qui suscite le plus de débats est cependant l’introduction par la SNCF d’une commission versée aux contrôleurs sur chaque amende infligée.
Une commission sur les amendes pour les contrôleurs SNCF
Avec cette nouvelle mesure, les contrôleurs reçoivent une commission de 5 euros par amende de 50 euros, ce qui représente 10% du montant total de la sanction. Cette commission augmente proportionnellement avec le montant de l’amende, atteignant par exemple 15 euros si l’amende est de 150 euros pour un bagage jugé dangereux ou gênant. Ce système de rémunération a suscité de nombreuses critiques, malgré le fait qu’il est en place depuis des années pour d’autres infractions.
En plus des commissions sur les amendes pour bagages, les contrôleurs touchent également une partie des amendes infligées pour d’autres infractions, comme voyager sans billet. Pour chaque contrevenant qui voyage sans billet, le contrôleur gagne 4 euros. En outre, si un passager ne présente pas de carte de réduction lors du contrôle, le contrôleur reçoit une commission de 10%.
L’importance des commissions dans les revenus des contrôleurs
D’après les informations recueillies par TF1, les commissions liées aux amendes représentent une partie importante des revenus supplémentaires des contrôleurs. Certains contrôleurs peuvent accumuler jusqu’à 1 000 euros de primes par mois, surtout sur les lignes où la fraude est courante, comme en Île-de-France. Ce système fonctionne sur la base d’objectifs, certains contrôleurs étant tenus d’atteindre un quota de 10 amendes par jour, surtout sur les lignes très fréquentées.
Du point de vue de la SNCF, ce système de commission est tout à fait justifié. L’entreprise souligne que ces récompenses financières pour la lutte contre la fraude existent depuis toujours. Selon les chiffres disponibles, ce mode de rémunération a permis de réduire de moitié le nombre de procès-verbaux émis en huit ans, ce qui, selon la SNCF, prouve son efficacité.
