Retraites, niveau de vie et économie : une analyse en profondeur
Qui vit mieux en France : retraités ou actifs ?
D’après une récente étude réalisée par le cabinet Astérès, les retraités, considérant leur patrimoine, jouissent d’un niveau de vie supérieur à celui des personnes actives. Malgré des revenus mensuels moyens inférieurs (2 188 euros pour les retraités contre 2 489 euros pour les actifs selon les données du Conseil d’orientation des retraites (Cor) et de l’Insee), la réalité économique se renverse quand on prend en compte les « loyers imputés ». Ces derniers correspondent aux loyers hypothétiques que les propriétaires se paient à eux-mêmes en comptabilité nationale étant donné qu’ils ne sont pas assujettis à un loyer réel. Ainsi, 62% des retraités sont propriétaires contre seulement 17% des individus de moins de 50 ans.
Les retraités, ayant eu la possibilité d’accumuler du patrimoine tout au long de leurs années contributives, disposent donc d’un capital plus conséquent que celui des générations plus jeunes. Par exemple, les ménages où la personne de référence est âgée de plus de 60 ans possèdent en moyenne un patrimoine dépassant les 300 000 euros. Il est intéressant de noter que cette sécurité financière fait des retraités les moins touchés par la pauvreté parmi toutes les tranches d’âge, avec des taux respectifs de 10,7% pour les personnes âgées de 65 à 74 ans et de 11,4% pour celles de plus de 75 ans, contre 20,4% pour les moins de 18 ans, d’après l’étude d’Astérès.
Les enjeux économiques centrés sur les retraités
L’actualité récente liée au report de l’augmentation des pensions de retraite en 2025 illustre bien les enjeux économiques tournant autour de cette population. En effet, le Premier ministre Michel Barnier avait initialement planifié un gel de l’indexation des retraites sur l’inflation, repoussant cette hausse de six mois, du 1er janvier au 1er juillet 2025, selon les informations partagées sur le site de Economie Matin. Cette mesure devait permettre au gouvernement de réaliser des économies colossales de quatre milliards d’euros.
Cependant, face à une forte pression politique, Barnier s’est déclaré disposé à reconsidérer cette décision si de nouvelles idées étaient proposées. L’opposition à ce gel est intervenue de diverses parties, y compris du Rassemblement national et de la gauche. Dès lors, la question des retraites continue de susciter un débat animé alors que le gouvernement ne dispose pas de la majorité.