27 juillet 2024

Avion : plus de 6.000 euros pour faire voyager son chien ?


Bark Air : quand le luxe canin s’envole… au mépris de l’environnement?

En réponse aux manques d’options de transport aérien adaptées aux chiens, Bark Air a récemment lancé un service de vols en jet privé exclusivement dédié aux canins et leurs propriétaires. Malgré l’idée luxueuse de faire voyager « Fido » avec du bouillon de poulet, des serviettes chaudes parfumées à la lavande et même du « champagne pour chiens », cette initiative soulève des préoccupations environnementales et élitistes.

Une insolite et coûteuse expérience canine dans les airs

Pour un coût variant entre 6 000 et 7 500 euros, vous pouvez désormais embarquer avec votre chien à bord d’un jet privé Gulfstream G5, par exemple entre New York et Los Angeles ou New York et Londres. Le vol n’est pas seulement une simple traversée, mais une expérience luxueuse pour votre ami à quatre pattes. Bark Air propose une gamme de services canins haut de gamme : des friandises spéciales, un « barkaccino », et même un « champagne pour chiens ».

Les initiateurs de cette démarche déclarent que les animaux de compagnie méritent des déplacements plus confortables. Après plusieurs tentatives infructueuses de négociation avec les compagnies aériennes commerciales, cette solution sur mesure a été mise en place. Cependant, malgré son apparent attrait, Bark Air est critiqué pour son impact environnemental et son aspect élitiste.

Lourde empreinte carbone pour un vol privé canin

Les jets privés, comme ceux utilisés par Bark Air, sont très critiqués pour leur empreinte carbone. Selon le rapport 2021 de Transport & Environment, ces moyens de transport sont réservés à seulement 1% de la population et seraient dix fois plus polluants que les avions commerciaux. Pour donner un ordre de grandeur, un jet privé peut émettre en une heure de vol autant de CO2 qu’un Français en une année, ou qu’un vol aller-retour Paris-New York.

L’aviation représente presque 2,5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Ce chiffre grimpe à 5% si l’on inclut les effets indirects, tels que les traînées de condensation et la formation de nuages cirrus. Pour mettre en perspective : un avion émet entre 20 et 50 fois plus d’émissions de carbone qu’un train. Cette information rappelle l’importance suspecte de l’initiative Bark Air alors que le monde lutte pour freiner le réchauffement climatique.


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