Les Français en faveur d’une hausse d’impôts pour les plus aisés
Soutien massif à la fiscalité élargie sur les riches et grandes entreprises
Une récente étude commandée par Yomoni, leader de la gestion d’épargne en ligne, a révélé une tendance marquée d’approbation des Français envers une augmentation de la fiscalité pour les plus riches et les grandes entreprises. L’enquête, conduite en octobre 2024, a indiqué que 74% des Français approuvent une hausse des impôts pour les plus fortunés, un chiffre qui se hisse à 80% parmi les sympathisants de la majorité présidentielle.
Les grandes entreprises n’échappent pas non plus à cette volonté d’accroissement fiscal, avec une approbation des sondés à hauteur de 81%. Il apparaît clairement une adhésion commune à l’idée que ceux qui ont plus devraient contribuer davantage à la solidarité nationale.
Doutes sur l’épargne des classes moyennes et crainte d’éventuelles réformes fiscales
Même si l’idée d’une fiscalité plus conséquente sur les plus aisés et les grandes entreprises est forte, une majorité de Français reste sceptique quant à l’intention du gouvernement de ne pas alourdir les impôts des classes moyennes. Ainsi, 74% des sondés doutent de l’épargne de cette catégorie sociale, une crainte particulièrement ressentie chez les plus modestes.
Cette défiance se traduit par une appréhension historique des réformes fiscales, ainsi, 82% des Français anticipent une future augmentation de leurs charges fiscales. Ce dilemme de confiance pose un défi majeur au gouvernement qui essaye de concilier l’idée d’une fiscalité plus juste et des électeurs inquiets pour leur portefeuille.
La défense d’une épargne populaire aux abois
L’opinion publique soutient de façon majeure les hausses d’impôts pour les plus aisés, mais elle plante un drapeau rouge sur un domaine précis : la protection de l’épargne populaire. En effet, les Français rejettent l’idée de taxer des produits d’épargne tels que le Plan d’Épargne en Actions (PEA) ou les contrats d’assurance-vie à hauteur de 66%. Dans un contexte où le pouvoir d’achat est au cœur des préoccupations des citoyens, cette position pourrait bien avoir un impact significatif sur le paysage politique et économique à venir.
Olivier Malteste, directeur des études de Yomoni, met en garde le gouvernement contre une fiscalité répressive sur l’épargne qui pourrait résulter en une fuite de clients préjudiciable. Au final, il apparaît que la manière dont l’État réagira à ces aspirations sera déterminante pour l’avenir.
L’étude de l’Ifop pour Yomoni a été réalisée en ligne entre le 1er et le 2 octobre 2024 sur un échantillon de 1 000 personnes, représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus.