L’ADEME propose une nouvelle stratégie économique pour réduire les déchets
La tarification incitative : des résultats prometteurs
L’ADEME aspire à réduire significativement le volume de déchets générés par les ménages par le biais d’une approche économique. En effet, l’agence propose d’établir une taxation basée sur la quantité de déchets produits par chaque ménage. Ce système, déjà adopté par environ 200 collectivités françaises entre autres à La Roche-sur-Yon et Montauban, semble montrer des résultats positifs. L’ADEME affirme qu’une telle mesure a déjà mené à une baisse d’environ 30 % du volume des déchets dans certaines communes.
En suivant cette logique, plus chaque foyer produit de déchets, plus il devra payer. Les avantages de ce système sont notamment la réduction du volume de déchets, l’encouragement d’un tri plus efficace et la diminution du budget alloué par les collectivités à la gestion des ordures ménagères. En outre, cela pourrait également mener à une gestion plus responsable des déchets et à une diminution de la fréquence de ramassage des poubelles.
Possibles conséquences : augmentation des déchets sauvages
L’ADEME a pour objectif de réduire de 15 % le volume des ordures ménagères d’ici à 2030, grâce à cette tarification incitative. Elle suggère aux collectivités d’instaurer cette tarification soit par une redevance facturée, soit par une imposition supplémentaire sur la taxe foncière des propriétaires. Cependant, cette stratégie pourrait engendrer certaines conséquences comme une possible hausse des dépôts sauvages ou un comportement de contournement de la taxe par les citoyens.
Même en tenant compte de ces risques, l’ADEME reste optimiste, estimant que les dépôts sauvages ne dépasseraient pas 2 kg par habitant et par an suite à l’adoption de cette nouvelle tarification. Cependant, l’agence n’a pas évalué l’impact financier potentiel de ces déchets sauvages pour les collectivités. Ainsi, bien que l’objectif de réduire le volume des déchets soit louable, il restera à observer l’impact concret de cette mesure sur l’environnement et les finances des collectivités si elle devait être déployée sur l’ensemble du territoire français.