Une baisse significative du nombre de morts sur la route, mais une utilisation préoccupante du téléphone au volant
Vous n’êtes pas sans le savoir, la sécurité routière a franchi des pas de géant ces dernières années. En effet, le nombre de morts sur la route a été divisé par deux depuis 2004. Retrouvons-nous, aujourd’hui, pour une analyse de quelques comportements au volant en dépit du progrès.
La sécurité routière s’améliore-t-elle ?
Un mouvement significatif vers une meilleure sécurité routière est palpable, comme le soulignent les chiffres de l’Observatoire Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR), relayés par Axa Prévention. En 2004, nous déplorions 7 655 morts sur la route, alors qu’en 2024, ce chiffre est passé à 3 167. Plusieurs facteurs sont à mettre en exergue pour pouvoir comprendre cette baisse. En premier lieu, il s’agit de la réduction de l’alcool au volant. En effet, aujourd’hui, le nombre de conducteurs roulant sous l’emprise de l’alcool a diminué de moitié par rapport à 2004. Simultanément, la vitesse excessive a également considérablement chuté, passant de 29% en 2004 à 8% en 2024. C’est ici l’occasion d’évoquer les campagnes de prévention qui ont largement contribué à une meilleure prise de conscience et à ce renversement de tendance.
Mais ne nous y trompons pas, quelques comportements à risque persistent encore. La preuve en est avec 66% des conducteurs qui s’aventurent à brûler le feu orange, ou avec presque 70% d’entre eux qui ignorent les limitations de vitesse en ville.
L’usage du téléphone au volant, une menace à l’horizon
Si les comportements routiers se sont améliorés sur certains volets, l’usage du téléphone au volant est un terrain sur lequel les progrès sont à faire. Selon un récent baromètre Axa Prévention, 80% des automobilistes utiliseraient leur téléphone en conduisant, contre 22% il y a 20 ans. Ce constat est d’autant plus alarmant car la distraction engendrée par le téléphone au volant est un facteur non négligeable dans la survenue d’accidents de la route.
D’autre part, une partie des conducteurs ne perçoivent pas l’utilisation du téléphone au volant comme dangereuse. En revanche, pour les conducteurs de véhicules de fonction, les mauvaises habitudes sont encore plus ancrées : 90% d’entre eux utiliseraient leur téléphone au volant durant leur temps de travail. Il en va de même pour les conducteurs de deux-roues, avec 20% d’entre eux qui enverraient des SMS en roulant.