21 novembre 2024

Comment l’intelligence comportementale déconstruit les mythes sur la fraude bancaire



Face à la fraude bancaire, l’intelligence comportementale vol à la rescousse

Dans l’univers de la cybercriminalité, la fraude bancaire est l’une des violations de données les plus sournoises. Si les mesures d’authentification forte des clients et l’exploitation des technologies de pointe ont démontré de l’efficacité dans la lutte contre les fraudes, elles peinent à couvrir toute la palette des techniques d’escroquerie modernes, nécessitant une démarche plus sophistiquée et globale. L’analyse du comportement utilisateur s’impose comme une solution clé dans la détection des cas de fraudes, même à l’instant où les transactions semblent légitimes.

La biométrie, appui essentiel dans la lutte contre la fraude

Les avancées technologiques dans le domaine de la biométrie ont permis d’optimiser l’authentification des clients de services financiers. Cela dit, l’exploitation de la reconnaissance oculaire ou de l’analyse ADN requiert une infrastructure conséquente et sûre pour garantir d’une part, l’exactitude de ces informations sensibles, et d’autre part, leur confidentialité. L’analyse comportementale arrive ici en renfort, en se basant uniquement sur l’interaction de l’utilisateur avec son appareil, sans nécessiter l’exploitation de ses données biométriques.

Entre difficulté d’usurpation et précision de l’analyse comportementale

Contrairement aux idées reçues, l’usurpation du comportement humain est loin d’être une mince affaire pour les fraudeurs. Le mimétisme des patterns comportementaux représente une difficulté de taille, renforçant ainsi la robustesse de l’analyse comportementale face aux tentatives de fraudes. En effet, chaque individu possède des caractéristiques uniques dans la manipulation de son appareil, qui deviennent un facteur déterminant en matière de sécurité.

L’intelligence comportementale cumule plus de 3000 signaux faibles pour dresser un portrait précis de l’utilisateur, en examinant des modèles physiques – tels que la vitesse de frappe ou les mouvements de la souris – et des signaux cognitifs comme l’hésitation ou le taux d’erreur. Le taux d’hésitation (déplacement de la souris sans but) est d’ailleurs l’un des signaux les plus révélateurs d’une possible tentative de fraude. L’usage du téléphone pendant la session, la vitesse et la manière de taper sur le clavier ou le smartphone, ou même la position de l’appareil, sont autant d’éléments exploités par l’intelligence comportementale pour protéger les utilisateurs.

En conclusion, l’analyse comportementale vient enrichir le dispositif de sécurité des établissements financiers et se positionne comme un outil de premier ordre dans la lutte contre la fraude bancaire, en complément de l’authentification forte et des technologies biométriques physiques traditionnelles.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *