L’inflation marque un pas en France en mars

Les facteurs de la baisse de l’inflation

À la fin du premier trimestre 2020, l’inflation française a enregistré un net ralentissement, passant de 3% en février à 2,3% en mars. Une diminution principalement engendrée par une baisse significative des prix qu’ont notée les experts de l’Insee.

Ce constat se matérialise par un ralentissement marqué des prix dans l’alimentation (+1,7% contre +3,6% en février), les services, l’énergie et les produits manufacturés. Les prix du tabac ont aussi vu leur croissance ralentir à 10,7% en mars, après une hausse de 18,7% en février. Dans ce contexte, des hypothèses sont émises pour expliquer cette baisse. En effet, nos analystes attribuent la diminution de l’inflation aux politiques de modération des prix, aux variations de coûts de production, ainsi qu’à une légère baisse des prix du gaz et des produits pétroliers.

Conséquences sur la consommation des ménages

Avec l’évolution de l’inflation, les tendances de consommation des ménages ont aussi subi des changements. Notamment, l’Insee rapporte que la consommation des ménages est restée à son niveau de janvier. Ce maintien est le résultat d’un équilibre caractérisé par une baisse de la consommation d’énergie (-2,7%) et une hausse de la consommation alimentaire (+0,8%) et des biens manufacturés (+0,5%).

La période analysée est également marquée par des choix significatifs opérés par les ménages dans l’affectation de leurs dépenses. Ils semblent privilégier les dépenses essentielles en continuant d’augmenter leur consommation alimentaire tout en réduisant les dépenses liées à l’habillement et aux « autres biens fabriqués » (bricolage, parfums…). Ces orientations pourraient avoir des impacts importants sur les futures politiques monétaires et économiques, particulièrement en ce qui concerne les taux d’intérêt.