Le marché de l’automobile électrique en Europe : ralentissement des ventes et défis à relever
En Europe, les ventes de véhicules électriques connaissent un ralentissement, certains pays faisant face à des baisses substantielles. Par contre, l’augmentation des ventes de voitures hybrides suggère une préférence actuelle pour des options plus flexibles.
Le défi du coût des voitures électriques
Selon les récentes observations de l’Association des Constructeurs Européens d’Automobiles (ACEA), le nombre d’immatriculations de voitures électriques a considérablement chuté dans l’Union Européenne durant le mois de Mai, en enregistrant 114.308 nouvelles immatriculations soit une diminution de 12%. Les subventions étatiques ayant pris fin, ce sont principalement l’Allemagne, la Suède et l’Italie qui ont ressenti le plus l’impact de cette baisse.
Si la part des véhicules électriques reste à 13,5% des ventes totales sur les cinq premiers mois de l’année, force est de constater que le coût relativement élevé de ces véhicules est un obstacle majeur à leur adoption, en dépit des subventions par les gouvernements, comme c’est le cas en France. Par exemple, la différence de prix entre une Peugeot 208 électrique et sa version à essence est d’environ 15 000 euros.
L’avenir de l’électrique : des perspectives diversifiées
Malgré la baisse des ventes de voitures électriques, certaines régions comme la Norvège continuent de privilégier l’électrification, en présentant un taux de 90%. D’autres zones, comme l’Espagne, l’Italie et la République Tchèque se trouvent à la traîne. Dans ce contexte, de nouvelles offres telle la Citroën ë-C3 ou la future Renault R5 apparaissent sur le marché, offrant des alternatives plus abordables, bien que toujours plus onéreuses que leurs équivalents thermiques.
Cependant, la bataille est loin d’être gagnée : une récente étude de McKinsey montre qu’environ 30% des propriétaires de voitures électriques envisagent de revenir aux véhicules à combustion en raison des problèmes liés à la recharge. De plus, l’arrêt de la construction de gigafactories par le fabricant de batteries ACC, soutenues par Stellantis et Total Energies dans certains pays, témoigne d’une certaine incertitude sur l’avenir du marché électrique.