EDF prévoit une hausse de sa production nucléaire pour 2024 grâce à ses améliorations opérationnelles
Le leader français du secteur énergétique, EDF, anticipe un bond significatif de sa production nucléaire en 2024. Grâce à une série de mesures d’optimisation liées à son plan « START 2025 » lancé en 2019, les prévisions de production de l’entreprise sont rehaussées pour l’année à venir.
Une révision à la hausse des prévisions de production nucléaire
EDF a annoncé que sa production nucléaire pour l’année 2024 devrait croître de manière significative. L’entreprise a révisé à la hausse ses prévisions, s’attendant à produire entre 340 et 360 TWh, contre une estimation antérieure de 315 à 345 TWh. Cette révision des prévisions est soutenue par des performances améliorées de l’arrêt de tranche, une maîtrise industrielle supérieure des contrôles et des chantiers de réparation, ainsi que l’absence d’aléa climatique majeur pendant l’été. Grâce à ces améliorations, l’entreprise prévoit une hausse de production comprise entre 4 et 8 %.
Ces progrès ont été rendus possibles grâce à la mise en place du plan « START 2025 », qui a permis de standardiser les procédures relatives aux arrêts de tranche et ainsi d’optimiser l’efficacité des opérations. Cette annonce promet une année 2024 exceptionnelle en termes de production d’électricité pour le géant français de l’énergie.
L’impact de l’EPR de Flamanville sur les productions futures
Bien que l’entreprise compte sur une hausse des performances de ses installations existantes, une autre nouvelle pourrait accélérer davantage sa croissance pour 2024. Malgré près de 12 années de retard et un cout de 19,1 milliards d’euros, l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) a enfin autorisé EDF à débuter la première fission nucléaire de son réacteur EPR de Flamanville, soit la mise en service officielle de l’installation, en septembre 2024.
Même si la production du réacteur EPR n’est pas encore comptée dans les prévisions de production d’EDF pour 2024, sa capacité maximale de production de 1 600 MWe, soit 150 MWe de plus que les autres réacteurs les plus performants existants, est indéniablement une augmentation significative pour l’entreprise. Son raccordement au réseau national prévu pour l’automne 2024 pourrait donc conduire à une année record pour la production et l’exportation d’électricité d’EDF.