Renégociation des contrats d’électricité : les acteurs majeurs de l’hôtellerie-restauration en France appellent au secours
Thierry Marx de l’UMIH et Catherine Quérard du GHR, figures de proue de l’hôtellerie-restauration dans l’Hexagone, interpellent le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Leur revendication : une renégociation des contrats d’électricité, dont les tarifs prohibitifs mettent en danger l’existence de bien des établissements.
Le cri d’alarme pour une renégociation solidaire des contrats
Thierry Marx et Catherine Quérard souhaitent rencontrer en urgence Bruno Le Maire pour discuter de la renégociation des contrats avec les fournisseurs d’énergie. Une enquête menée par _Food Service Vision_ révèle que 60 % des professionnels de l’industrie sont victimes de contrats d’électricité aux tarifs au-delà de ceux du marché, atteignant 180 euros le MWh. Ce qui est encore plus préoccupant, c’est que 10 à 15 % d’entre eux payent plus de 350 euros le MWh alors que le coût du marché est inférieur à 90 euros.
Outre l’impact sur la rentabilité, ces tarifs affectent la capacité des entreprises à assumer leurs charges et à rembourser leurs dettes. Les deux représentants du secteur de l’hôtellerie-restauration alarme sur cette situation financière intenable pour nombre de professionnels. En effet, d’après la Banque de France, le secteur a connu une augmentation de 45% du taux de défaillance des entreprises entre 2022 et 2023.
Faire face à la double pression des coûts et du pouvoir d’achat
Les restaurateurs et les hôteliers se retrouvent dans une situation inconfortable. D’une part, ils ne peuvent pas augmenter leurs tarifs en raison de la baisse du pouvoir d’achat des Français constatée au cours des deux dernières années. D’autre part, ils subissent une contraction de leurs marges du fait de la hausse des coûts. Selon l’étude de _Food Service Vision_, l’activité du secteur a même diminué de 3 % depuis novembre 2023.
Ce cri d’alarme de l’UMIH et de la GHR n’est pas une première. L’année dernière, en janvier 2024, une réunion avait déjà été organisée avec les mêmes demandes. Selon l’UMIH et la GHR, « Il est indispensable de réviser la charte signée par les principaux fournisseurs en octobre 2022, en mobilisant tous les acteurs du secteur de l’énergie pour instaurer un véritable mécanisme de renégociation des contrats en vigueur, avec des résiliations sans frais ».