Depuis une décennie, les frais d’agence immobilière n’ont pas subi de revalorisation, restant plafonnés conformément à la loi Alur de 2014. Les professionnels de l’immobilier estiment que cette situation n’est pas en adéquation avec l’évolution des coûts et la dynamique du marché. De ce fait, ils sollicitent une revalorisation de 13,75% pour combler le manque à gagner de ces dix dernières années. Un recours a été déposé devant le Conseil d’État par la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), l’Union des syndicats de l’immobilier et le Syndicat national des professionnels de l’immobilier.
Frais d’agence : quelles conséquences pour les locataires ?
Si le recours déposé par les professionnels est considéré recevable par le Conseil d’État, les tenants d’une location pourraient subir une hausse notable des frais d’agence. Acuellement, le montant plafond des honoraires est établi entre 8 et 12 euros par mètre carré selon la tension du marché immobilier de la ville. En cas d’adoption des demandes des agences, le coût des frais d’agence pourrait s’accroître notablement selon le secteur géographique : à Paris de 750 à 853 euros pour un logement de 50m², à Lyon de 650 à 739 euros pour un logement équivalent et à Reims de 550 à 626 euros toujours pour un bien de 50 m².
Les agences immobilières souffrent de la crise du secteur et enregistrent faillite sur faillite
La crise économique et celle du secteur immobilier affectent grandement les agences immobilières. Une augmentation considérable du nombre de faillites est constatée. D’après les données de la Fnaim, environ 1400 agences pourraient fermer leurs portes d’ici 2024. C’est près de quatre fois plus que les données relevées trois ans auparavant. Ainsi, le besoin de revaloriser les frais d’agence est plus que jamais palpable afin de permettre aux agences de survivre dans ce contexte de crise.