Le marché immobilier ancien en France : tendances et perspectives
L’érosion continue des prix de l’immobilier ancien en 2024
Après une période de prospérité sans précédent entre 2015 et mi-2022, le marché immobilier ancien en France connaît une inversion marquée de sa tendance. Les prix de ce segment de l’immobilier ont continué à se contracter au premier trimestre 2024, chutant de 1,6 % après une baisse de 1,8 % au précédent trimestre. En regardant l’évolution annuelle, le recul est encore plus significatif avec une baisse de 5,2 %, marquant ainsi le troisième trimestre consécutif de contraction des prix (source).
La dépression des prix ne se fait pas au même rythme dans toutes les catégories d’habitations. Les appartements ont connu une chute plus prononcée de 5,5 % par rapport aux maisons qui affichent un recul de 4,9 % sur l’année. Cela met en évidence les dynamiques divergentes qui caractérisent ces deux niches du marché immobilier ancien (source).
L’Île-de-France : un territoire fortement impacté par le recul des prix
L’Île-de-France, région la plus peuplée du pays, semble être la plus touchée par ce repli des prix des logements anciens. Au premier trimestre 2024, elle a enregistré une baisse de 2,6 %, après les replis respectifs de 2,1 % et 1,7 % aux troisième et quatrième trimestres 2023 (source).
La contraction des prix est plus marquée pour les maisons (-3,2 % vs -2,3 % pour les appartements), mettant fin à une tendance antérieure. Les baisses les plus importantes ont été enregistrées dans les départements de la petite couronne, contrairement à Paris et la grande couronne, qui ont connu des baisses respectives de 7,9 % et 7,0 % (source).
La province suit la tendance, malgré une résistance relative
Alors que les régions hors Île-de-France ont jusqu’à présent affiché une résilience relative, elles aussi connaissent une baisse des prix. Au premier trimestre 2024, les prix des logements anciens ont diminué de 1,2 %, après une baisse de 1,9 % au trimestre précédent. De manière plus marquée, sur une base annuelle, la diminution atteint 4,2 %, contre 2,9 % au trimestre précédant (source).
Le segment des maisons en province a connu une chute plus importante avec une baisse de 4,4 % sur un an, tandis que les appartements ont affiché un repli de 3,8 %, après 2,0 %. Cela signifie que, bien que moins erratique que celui de l’Île-de-France, le marché immobilier ancien en province n’est pas à l’abri de la tendance nationale (source).
Transactions en baisse : le signal d’une transition du marché ?
Le nombre de transactions sur le marché immobilier ancien poursuit également son recul. Il est passé de 869 000 à la fin décembre 2023 à 822 000 à la fin mars 2024, après avoir culminé à 931 000 fin septembre 2023. Les ventes ne représentent plus que 2,2 % du stock total de logements, en baisse par rapport au pic de 3,2 % observé au troisième trimestre 2021 (source).
Cette diminution suggère une certaine réticence des acheteurs à investir sur un marché en pleine évolution. Les incertitudes économiques et les fluctuations des prix semblent contribuer à cette attente, laissant présager de nouveaux défis pour le marché immobilier ancien en France (source).