Jeux Olympiques 2024 à Paris : entre suspense sportif et menace de grèves suite à la réforme de l’Assurance chômage
Les Jeux Olympiques de 2024 à Paris promettent une ambiance sportive électrisante, mais les craintes d’éventuelles grèves liées à la réforme de l’Assurance chômage pourraient assombrir la fête.
Potentielles grèves en été 2024 : une réforme de l’Assurance chômage pointée du doigt
Retournons en mai 2024, quand le gouvernement annonce une réforme controversée de l’Assurance chômage visant à réduire la durée d’indemnisation à 15 mois avec un prérequis de 8 mois de travail sur les 20 derniers pour être indemnisé, élevé par rapport aux 6 mois actuels. Cela déclenche de vives tensions entre salariés, syndicats et le gouvernement.
La réforme semble surtout affecter les travailleurs saisonniers et ceux des secteurs discontinus tels que le tourisme, l’hôtellerie, la restauration et la sécurité. Ces derniers sont particulièrement sollicités lors des grands évènements tels que les Jeux Olympiques. Cette interrogation a été soulevée par Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, lors de son passage sur France Inter en juin 2024.
La CGT ouvre la porte à une grève durant les Jeux Olympiques
D’après Sophie Binet, la CGT ne blâmera pas les travailleurs si cette situation débouche sur une grève durant les Jeux : « S’ils décident de se mettre en grève parce que le mois de travail pendant les Jeux ne leur permet plus de vivre, parce que derrière ils n’ont plus accès à l’allocation chômage à cause de la réforme du gouvernement, je ne vais pas leur donner tort ». Pour le Ministre des Transports, Clément Beaune, les menaces de grève sont surprenantes. Il affirme que la réforme est cruciale pour équilibrer le système d’assurance-chômage sans augmenter les impôts.
Les propos du ministre, qui espère un coup de pouce au retour à l’emploi grâce à cette réforme, ont surpris. Le manque de postes disponibles pour tous les chômeurs est une réalité difficile à nier. Clément Beaune ne s’attend pas à voir les transports en commun paralysés par des grèves pendant les Jeux. Pourtant, Sophie Binet affirme clairement que si les problèmes ne sont pas résolus, elle ne bloquera pas les travailleurs et travailleuses qui souhaitent faire grève.