22 novembre 2024

Meubles Gautier : 700 emplois bientôt supprimés ?

Les cours des matières premières et de l’énergie connaissent depuis deux ans une augmentation sensible. Cette inflation des coûts, exacerbée par la situation géo-politique en Ukraine, a eu des conséquences considérables sur la santé économique de l’entreprise Gautier France, en particulier. Outre l’augmentation du coût de production, infirmant directement la rentabilité de l’entreprise, il y a eu pour conséquence une baisse du chiffre d’affaires à l’échelle internationale du fait des bouleversements des chaînes d’approvisionnement et la diminution de la demande dans certains marchés clés. Le chiffre d’affaires de Gautier est ainsi passé de 120 millions d’euros en 2020 à 110 millions en 2023.

Le recours au redressement judiciaire, une mesure salvatrice?

Face à l’ampleur des problèmes auxquels elle est confrontée, la direction de Gautier France a décidé de solliciter un redressement judiciaire. Cette procédure, initiée le 17 juin 2024 auprès du tribunal de commerce de Poitiers, vise à donner un répit à l’entreprise tout en lui permettant de restructurer sa dette. Gautier France, qui emploie 700 personnes sur trois sites situés au Boupère, à Saint-Prouant et à Chantonnay, a tenu à rassurer ses salariés et ses franchisés que cette mesure n’aura pas d’incidence sur l’activité de ses 72 magasins.

Quel avenir pour Gautier France?

L’engagement d’un processus de redressement judiciaire soulève de nombreuses interrogations sur l’avenir de Gautier France. En Vendée, l’entreprise est un important employeur, et la suppression de 700 postes serait un sérieux revers pour l’économie locale. En outre, cela pourrait avoir un effet domino sur ses fournisseurs et d’autres partenaires. Toutefois, dans le scénario le plus optimiste, Gautier parviendrait à restructurer ses activités, à restaurer sa rentabilité et à sortir du redressement judiciaire. Par contre, le scénario le plus sombre serait une liquidation judiciaire en cas d’échec de la restructuration, ce qui entraînerait des conséquences économiques graves pour la région et le secteur du mobilier en France.

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