Microsoft critique fortement son accord avec l’Union Européenne suite à une panne mondiale
Après avoir été frappé par une panne mondiale, Microsoft ne se retient pas d’exprimer son mécontentement. La cible de sa colère ? Un pacte conclu entre la société multinationale et l’Union européenne en 2009, que le géant de l’informatique considère comme un facteur aggravant de cette situation. D’après un article du Wall Street Journal, Microsoft déplore cet arrangement qui contraint les entreprises européennes à donner la possibilité à des tiers de sécurité d’accéder à l’API (Interface de Programmation d’Application) de Windows. En d’autres termes, une mise à jour défaillante d’un de ces logiciels de sécurité peut affecter tous les programmes et logiciels associés.
Un porte-parole de Microsoft exprime sa préoccupation en indiquant que cet accord a créé un environnement propice à une panne à grande échelle. Pour illustrer son argument, l’entreprise se réfère à la situation de Google et Apple. Contrairement à Microsoft, ces entreprises ne sont pas soumises aux mêmes exigences et gardent ainsi entièrement le contrôle sur leurs systèmes d’exploitation. Ceci leur permet de limiter efficacement la portée des problèmes potentiels.
Conséquences considérables de la panne pour CrowdStrike et les utilisateurs de son logiciel de sécurité
La compagnie CrowdStrike a admis sa culpabilité dans la panne mondiale qui a touché les utilisateurs de son logiciel de sécurité. George Kurtz, le PDG de la société de cybersécurité, a fait une déclaration publique d’excuses et a expliqué que la panne était due à une mise à jour erronée, précisément la version 7.11 de son logiciel Falcon. Kurtz exprime son profond regret en déclarant : « Nous comprenons l’importance de la situation »…
La panne a duré 78 minutes et a touché environ 8,5 millions d’ordinateurs utilisant le système d’exploitation Windows, soit environ 1% des ordinateurs de Microsoft. Étant donné que le logiciel de sécurité de CrowdStrike est utilisé par de nombreuses entreprises, services et administrations dans le monde entier, les conséquences ont été loin d’être négligeables. Pour donner un aperçu des impacts, 3 400 vols dans le monde ont été annulés ce vendredi, et plus de 2 000 autres le samedi 20 juillet 2024.