Le retard de la revalorisation des pensions d’invalidité : une histoire de désordre administratif
Pension d’invalidité : quand la revalorisation tarde à se faire ressentir
En théorie, une augmentation de 4,6% des pensions d’invalidité était prévue pour contrer l’inflation. C’est une revalorisation généralisée qui devrait s’étendre à toutes les prestations sociales délivrées par l’État, tels le RSA ou encore l’Allocation Adulte Handicapé (AAH). Cependant, un bug informatique a empêché que cette hausse, calculée depuis avril 2024, soit versée immédiatement. Le résultat ? Plus de 800 000 personnes qui dépendent de ces fonds pour survivre au quotidien resteront sans cette aide précieuse jusqu’à juillet ou août 2024, avec un effet rétroactif.
Ce retard imprévu rappelle fortement des incidents similaires survenus en 2020. Les bénéficiaires, pour beaucoup ayant anticipé cette augmentation pour couvrir leurs dépenses vitales, se retrouvent désormais dans une situation délicate. Pourtant, la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) a promis une correction rétroactive, comme le rapporte le site handicap.fr.
Qui est responsable de ce retard ?
Contre toute attente, il semble que le gouvernement se décharge de cette responsabilité et renvoie la balle à la Cnam. La ministre déléguée chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées, Fadila Khattabi, affirme avoir bien transmis la demande de revalorisation aux organismes compétents au plus tard en mars 2024. De leur côté, les Caisses d’allocations familiales (CAF) paraissent avoir anticipé l’augmentation, au moins dans leurs calculs préliminaires.
Cette impasse administrative agace vivement les bénéficiaires. Par ailleurs, ils déplorent les augmentations de tarifs sur les soins, y compris [la hausse du reste à charge des médicaments et consultations](https://www.economiematin.fr/sante-reste-charge-franchise-medicale-hausse). Cette double-peine paraît injuste pour ceux qui sont déjà dans une situation de fragilité économique. Certains expriment leur mécontentement sur les réseaux sociaux, attirant ainsi l’attention sur un problème majeur qui mérite une résolution rapide et efficace.