3 décembre 2024

Retards dans les transports : 2022, « annus horribilis »

Après une embellie en 2020 et au début de 2021, principalement due à la crise sanitaire et à la réduction du nombre de voyageurs, 2022 a marqué un retour à l'une des plus mauvaises ponctualités des trains de la décennie. L'Autorité de la qualité de service dans les transports (AQST) a souligné le 25 juillet 2023 que 2022 a été l'une des pires années des 10 dernières en termes de ponctualité, tant pour le secteur ferroviaire que pour le secteur aérien.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Les liaisons TGV ont vu leur taux de retard augmenter, passant de 11,3% en 2021 à 14,2% en 2022. Les liaisons internationales n'ont pas été épargnées non plus, avec un taux qui est passé de 10,3% en 2021 à 16,2% en 2022. Les Intercités ont également connu une hausse, avec un taux de retard de 16,7% en 2022, contre 14,1% en 2021. Même les TER, qui avaient amélioré leur ponctualité entre 2019 et 2021, ont vu leur taux de retard augmenter, passant de 7,1% à 8% en 2022.

Le ciel français n'échappe pas aux retards

Le secteur aérien n'a pas été en reste en matière de retards. Les vols intérieurs ont connu un taux de retard de 19,4% en 2022, contre 10,9% en 2021. Les vols moyen-courriers ont également vu leur taux de retard augmenter de manière significative, passant de 15,4% en 2021 à 28,1% en 2022. Les vols long-courriers n'ont pas été épargnés, avec un taux de retard de 28,4% en 2022, contre 24,1% en 2021.

Ainsi, les voyageurs ont dû composer avec plus de 40 minutes de retards en moyenne pour les vols. Ce sont les vols intérieurs et les moyens-courriers qui on vu la situation se dégrader le plus. 46 minutes de retard en moyenne, contre 44 minutes en 2019. Pour les longs-courriers, le retard moyen en 2022 s’est établit à 51 minutes, légèrement moins qu’en 2019 (52 minutes).

Cette situation peut s'expliquer par plusieurs facteurs. La reprise du trafic aérien après deux années de restrictions liées à la pandémie a entraîné une augmentation significative de la fréquentation, pouvant causer des saturations dans certains terminaux. De plus, les liaisons vers certaines destinations, comme l'Afrique du Nord ou d'autres destinations européennes, ont enregistré des niveaux de ponctualité particulièrement préoccupants.

Tableau récapitulatif des retards en 2022

Mode de transport Taux de retard 2022 Taux de retard 2021
TGV 14,2% 11,3%
Liaisons internationales 16,2% 10,3%
Intercités 16,7% 14,1%
TER 8% 7,1%
Vols intérieurs 19,4% 10,9%
Vols moyen-courriers 28,1% 15,4%
Vols long-courriers 28,4% 24,1%

Article initialement publié sur EconomieMatin :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *