Le reste à charge en consultation médicale : une augmentation de 1 à 2 euros dès le mois de mai 2024
Le système de santé français connaîtra un bouleversement significatif le 15 mai 2024, avec une hausse de la contribution forfaitaire non remboursable, passant de 1 à 2 euros, lors des consultations médicales. Selon Le Parisien, l’Union des caisses d’Assurance maladie (Uncam) a approuvé cette décision le 21 mars 2024. Ce changement, applicable à toutes les consultations médicales ainsi qu’aux examens radiologiques et aux analyses de biologie, doit générer une économie annuelle de 800 millions d’euros pour l’Assurance maladie.
Quid de l’impact sur les patients ?
La nouvelle mesure touchera tous les patients adultes, à l’exception de certaines catégories exemptées, comme les femmes enceintes dans leur dernier trimestre de grossesse et les bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire (C2S) ou de l’Aide Médicale d’Etat (AME). Dans la pratique, après le 15 mai 2024, une consultation chez un généraliste, dont le coût est d’environ 26,50 euros, sera remboursée par l’Assurance maladie à hauteur de 16,55 euros, en soustrayant la nouvelle contribution forfaitaire.
Cette participation forfaitaire est également prélevée lors de l’utilisation du tiers payant par le patient. Il est à noter que l’Assurance maladie ne rembourse déjà que 70% du prix de la consultation, soit 18,55 euros, le reste étant à la charge de la mutuelle, à condition que le patient en possède une.
L’instauration d’un plafond annuel
Notons cependant une mesure d’atténuation de cette réforme : la contribution forfaitaire est plafonnée, maximisée à 4 euros par jour et par professionnel de santé, avec un montant annuel ne pouvant dépasser les 50 euros par individu. Conçue pour protéger les patients contre des frais exorbitants, surtout ceux nécessitant des soins fréquents, cette limitation ne dissipe pas toute inquiétude.
En effet, cette augmentation intervient sur fond de réformes successives depuis mars 2024, incluant le doublement des franchises médicales sur les médicaments et les transports sanitaires. Selon des informations recueillies par economiematin.fr, ces réformes suscitent des craintes quant à leur impact sur les foyers à revenus modestes et le risque de dissuader certaines personnes à se rendre en consultation pour des raisons budgétaires.