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À partir du 1er décembre 2024, une réglementation plus stricte surveillera la délivrance des médicaments contenant du Tramadol ou de la codéine. Cela inclut l’utilisation d’ordonnances sécurisées et la limitation de la durée de prescription. L’intention est de réduire le risque d’abus et la dépendance à ces médicaments, souvent utilisés de manière détournée.
Combattre l’abus par des ordonnances sécurisées
En vertu d’une nouvelle réglementation, les médicaments contenant du Tramadol ou de la codéine nécessiteront désormais une ordonnance sécurisée pour leur délivrance. L’ordonnance sécurisée, déjà utilisée pour d’autres substances comme la morphine, est dotée de caractéristiques anti-falsification. Elle comprend un filigrane, des informations du prescripteur imprimées en bleu, un code-barres antifraude et un grammage spécifique du papier.
La durée de prescription est également limitée à 12 semaines maximum. Ce durcissement des règles fait suite à une enquête de l’ANSM qui a recensé près de 457 ordonnances falsifiées de Tramadol, et 416 pour la codéine en 2022. Ces médicaments, qualifiés de « drogue à bas coût », sont souvent utilisés comme sédatifs.
Opioïdes : Enjeux d’une réglementation renforcée
Le Tramadol et la codéine, bien que principalement utilisés dans le traitement des douleurs modérées à sévères, sont classifiés comme opioïdes. Ces substances sont connues pour leur potentiel de dépendance élevé. En 2015, près de 10 millions de Français (17.1% de la population) avaient reçu une prescription d’opioïdes.
Face à ces chiffres préoccupants, les autorités sanitaires ont décidé de prendre des mesures pour renforcer l’addictovigilance en France. En 2022, l’ANSM a signalé 20 décès liés à l’usage du Tramadol ou de la codéine. Grâce à un encadrement plus strict de la délivrance de ces médicaments, l’objectif est de réduire le nombre d’abus et les risques qui en découlent.
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