Shrinkflation : vers une transparence accrue pour les consommateurs
Dans le monde de la consommation, le phénomène de la shrinkflation prend de plus en plus d’ampleur. Ce stratagème, aussi discret qu’il est subtil, consiste en une réduction de la quantité d’un produit tout en maintenant son prix. Une pratique courante qui est, désormais, sous le feu des projecteurs.
Une réglementation pour informer les consommateurs
À partir de maintenant, il devient obligatoire pour les entreprises d’informer le public sur cette pratique. Selon l’arrêté ministériel du 16 avril 2024, les supermarchés et autres surfaces de vente devront apposer des affichettes pour indiquer les articles concernés par la shrinkflation. L’objectif ? Assurer une plus grande transparence sur les pratiques commerciales.
Dans un contexte d’inflation, de nombreux acteurs utilisent la shrinkflation comme levier pour préserver des prix attractifs, voire compétitifs. Cependant, pour les consommateurs, l’acceptation est loin d’être unanime. Selon une récente étude Ipsos menée dans 33 pays, près de la moitié des répondants juge cette pratique peu acceptable. En France, le niveau de mécontentement est encore plus élevé, atteignant près de 67%.
Transparence réglementaire : une invitation à l’innovation ?
En instaurant une telle réglementation, le gouvernement espère inciter les entreprises à rivaliser d’ingéniosité pour se différencier. Cela pourrait passer par une amélioration de la qualité des produits, voire de l’innovation, plutôt qu’une simple compétition sur les prix.
Plus qu’une simple diminution du contenu d’un produit, la shrinkflation soulève des questions fondamentales sur la relation entre les marques, les distributeurs et les consommateurs. À l’heure où les réseaux sociaux permettent à chacun de s’exprimer et de dénoncer, il est crucial que les pratiques commerciales soient tournées vers le bien-être des consommateurs. Après tout, ce sont eux qui sont au cœur de l’activité économique.