27 juillet 2024

Gynécologues : le tarif d’une consultation va de 30 à 80 euros

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Dépassements d’honoraires : une épine dans le pied du système de santé français

Au cœur d’une renégociation de la convention tarifaire entre les médecins libéraux et l’Assurance maladie, l’UFC-Que Choisir pointe du doigt un problème majeur : les dépassements d’honoraires pratiqués par différents spécialistes libéraux. Non seulement ces pratiques tarifaires engendrent une injustice territoriale dans l’accès aux soins spécifiques, mais elles encouragent également le renoncement aux soins pour une partie de la population, renforçant la fracture sanitaire en France.

Des honoraires à la carte : une inégalité géographique frappante

L’enquête menée par l’UFC-Que Choisir souligne des différences de tarifs préoccupantes pour une consultation spécifique, selon le département. Pour illustrer cette réalité, le prix moyen d’une consultation chez un gynécologue (spécialité avec la plus grande proportion de professionnels pratiquant les dépassements d’honoraires, avec 71,4%) s’établit à 50,60 euros. Néanmoins, dans certains départements, ce tarif peut grimper jusqu’à 80,50 euros – plus du double du tarif de base fixé à 30 euros. Cette divergence tarifaire, atteignant jusqu’à 2,5 fois le tarif de base, souligne une inégalité d’accès aux soins spécialisés selon les régions. Certains territoires affichent des tarifs moyens à la hauteur du tarif opposable, pendant que d’autres, notamment dans les zones urbanisées ou côtières, proposent des dépassements significativement plus importants.

Appel à une régulation plus rigide des dépassements d’honoraires de l’UFC-Que Choisir

La raison principale de cette inégalité provient de l’accroissement du nombre de spécialistes autorisés à facturer des dépassements d’honoraires. Sur une période de cinq ans, la proportion de professionnels facturant des dépassements a fortement cru dans toutes les spécialités analysées. Cette tendance, si elle n’est pas maîtrisée, pourrait se renforcer avec l’arrivée à la retraite des médecins de la génération du baby-boom, creusant les inégalités d’accès aux soins spécifiques.

Devant cette situation, l’UFC-Que Choisir réclame une régulation plus rigoureuse des dépassements d’honoraires pour garantir une accessibilité financière aux soins pour le plus grand nombre. Il est impératif de mettre en place des mesures destinées à réduire les écarts entre les tarifs de base et les tarifs appliqués afin de limiter le renoncement aux soins et diminuer les inégalités sociales de santé. L’association demande notamment que toute hausse des tarifs de base soit conditionnée à une diminution concrète des coûts restants pour les patients. Elle prône également pour une adhésion obligatoire des spécialistes au dispositif de l’OPTAM, destiné à encadrer les dépassements d’honoraires.

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