27 juillet 2024

Plats préparés : UFC-Que Choisir veut imposer « Origine info » aux industriels

De l’opacité dans la provenance des ingrédients : des lacunes à déplorer

Une évaluation récente effectuée par l'[UFC-Que Choisir](https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-69-des-origines-masquees-dans-les-produits-transformes-une-obligation-d-affichage-s-impose-n120318/) a révélé une inquiétante absence de transparence de la part de l’industrie alimentaire. En effet, sur une base de 243 plats cuisinés, plus de deux tiers (69%) des principaux ingrédients venaient de provenances ambiguës. Cela démontre combien il est difficile pour les consommateurs de connaître l’origine des produits qu’ils consomment.

Une transparence insuffisante dans l’industrie alimentaire

L’origine de 69% de ces ingrédients reste dans l’obscurité, malgré le fait qu’ils soient répertoriés comme ingrédients principaux dans des plats couramment disponibles. Dans certains cas, près de la moitié des mentions d’emballage ne fournissent aucune information précise sur l’origine de l’ingrédient. Le manque de transparence touche principalement les produits à base de légumes ou de céréales (84 %), mais aussi plus de la moitié des plats à base de volaille (64%).

Face à cette situation, l’UFC-Que Choisir a sollicité l’implémentation systématique du logo « Origine-Info » sur les emballages alimentaires. Cet outil pourrait permettre aux consommateurs de disposer d’informations fiables et vérifiables pour faire des choix éclairés lors de leurs achats.

Le logo « Origine-Info » : un outil potentiellement inefficace

Dans la continuité de la révolte des agriculteurs du début 2024, la ministre déléguée chargée des PME, du Tourisme, et de la Consommation, Olivia Grégoire, a mis sur pied le logo « Origine-Info ». Malgré son adoption large prévue pour la fin de l’année 2024, l’inscription de ce logo sur les emballages reste volontaire de la part des industriels.

Selon une enquête, 9 Français sur 10 aspirent à une meilleure information sur l’origine des produits qu’ils consomment. Par ailleurs, l’UFC-Que-Choisir [met en évidence](https://www.economiematin.fr/lufc-que-choisir-appelle-a-rendre-le-nutri-score-obligatoire-en-europe) que le manque de transparence dans l’industrie alimentaire n’est pas seulement dû aux variations des origines des ingrédients, mais découle aussi des politiques d’approvisionnement de chaque marque. Ainsi, si le logo demeure facultatif, il risque de ne servir à rien. Cela place la ministre dans une situation préoccupante : comment assurer un impact réel de ce logo ?

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