Dans la première partie de son entretien sur Sud Radio, Thomas Cazenave a fermement démenti les affirmations d'une hausse imminente des péages autoroutiers, assurant qu'« il n'y aura pas d'augmentation des péages de 5% ». Il a expliqué que la nouvelle taxe sur les infrastructures de transport ne serait pas une charge pour les automobilistes, mais une contribution des sociétés d'autoroutes et des aéroports, visant à financer des modes de transport plus écologiques.
Toutefois, cette affirmation soulève des questions. L'histoire économique enseigne que les taxes imposées aux entreprises peuvent finalement être répercutées sur les consommateurs. Ainsi, même si la taxe n'est pas directement adressée aux automobilistes, elle pourrait, à terme, entraîner une hausse des tarifs des péages.
La nécessaire réduction de la bureaucratie
Sur la question des doublons administratifs, Cazenave a souligné l'importance de réduire les dépenses publiques, notamment en simplifiant le fonctionnement du "millefeuille administratif". Il a insisté sur la nécessité de réduire la complexité et les coûts des différentes strates administratives, affirmant : « Il faut réduire la taille du ruban ! » Cette démarche vise à alléger la charge bureaucratique et à améliorer l'efficacité des services publics, un sujet crucial tant pour les retraités que pour l'ensemble des citoyens français.
L'ironie de la critique de Thomas Cazenave sur les doublons administratifs et la complexité bureaucratique ne saurait échapper aux observateurs attentifs de la politique française. En effet, sous la présidence d'Emmanuel Macron, divers comités et structures administratives ont été créés, contribuant à un paysage bureaucratique déjà dense. Par exemple, en réponse à la crise de la Covid-19, le gouvernement a formé des conseils scientifiques et des comités d'experts, tels que le Conseil scientifique et le Comité analyse recherche et expertise, chacun composé de nombreux membres. De plus, la gestion de la campagne de vaccination contre le Covid-19 a vu le recours à plusieurs cabinets de conseil privés, ajoutant une couche supplémentaire de complexité et de coût à l'administration publique. Les ministres ont ensuite beau-jeu de critiquer le millefeuille admnistratif.
Article initialement publié sur EconomieMatin :