22 novembre 2024

Stockage de CO2 : les industriels allemands sabrent le champagne

Une stratégie allemande pour la neutralité carbone

Pour atteindre ses objectifs de neutralité carbone fixés pour l’horizon 2045, l’Allemagne mise désormais sur la technologie de captage et de stockage du carbone (CSC). Cette technique permet d’isoler le CO2 émis par les usines avant de le stocker très profondément en dessous de la surface terrestre. La mer du Nord est notamment identifiée comme l’un des sites potentialisés pour ce stockage. La reconnaissance de cette méthode par le gouvernement présidé par Olaf Scholz, et le soutien qu’elle reçoit, souligne l’importance de cette technologie pour l’avenir de la protection climatique. Selon Robert Habeck, ministre de l’Économie et du Climat, le recours au CSC est inévitable pour atteindre la neutralité carbone.

Ce choix stratégique s’inscrit dans un contexte où l’Allemagne est, à l’échelle de l’Union Européenne, le plus grand émetteur de gaz à effet de serre. Si ce projet de loi est accepté par le Parlement, les industries allemandes seront autorisées à stocker près de 20 millions de tonnes de CO2 par an, une quantité qui n’est qu’une petite fraction des 1,5 à 8,3 milliards de tonnes que le pays peut potentiellement stocker dans la mer du Nord.

L’Allemagne s’aligne sur ses voisins européens

Jusqu’à présent, l’Allemagne a accusé un certain retard en matière de politiques de CSC par rapport à d’autres pays d’Europe du Nord, tels que la Norvège, le Danemark, les Pays-Bas et la Suède. Ces pays ont déjà mis en place un protocole pour le transport transfrontalier du CO2. C’est dans l’optique de rattraper ce retard et de se positionner en tant que leader européen dans la lutte contre le réchauffement climatique que l’Allemagne compte désormais intégrer la CSC dans ses stratégies industrielles.

Si le projet de loi est voté, cela pourrait marquer une étape majeure pour l’Allemagne et apporter une nouvelle impulsion à la transition verte de l’industrie européenne. Dans un monde de plus en plus conscient des enjeux climatiques, il est crucial de développer des technologies innovantes et durables pour atteindre les objectifs de neutralité carbone. La décision allemande pourrait donc faire école au niveau européen et même international.

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