Blé : une production mondiale en baisse
Selon le dernier rapport de l’USDA datant de juin 2024, les prévisions pour la production mondiale de blé lors de l’année de commercialisation 2024/25 ont subi une révision à la baisse. En effet, on attend désormais une production chiffrée à 790,8 millions de tonnes métriques (MMT), qu’il convient de comparer aux 798,2 MMT que l’on prévoyait en mai de cette même année. Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer cette dégringolade, mais le climat hostile dans de nombreux pays producteurs est sans conteste l’un des facteurs clés de cette situation (USDA, Economie Matin).
En ce qui concerne les prévisions négatives par pays, la Russie devrait connaître une baisse de 6% par rapport au mois précédent et une baisse de 9% par rapport à l’année précédente, pour un total de 83,0 MMT de blé. L’Ukraine, de son côté, voit également sa production chuter, pour atteindre 19,5 MMT, soit une baisse de 7% par rapport au mois précédent et de 15% par rapport à l’année dernière. En France, l’estimation est à 31,7 MMT, ce qui est inférieur de 4,6 MMT par rapport à l’année précédente et de 12% par rapport aux cinq ans précédents. Malgré une baisse de la production totale de l’Union Européenne de 3,5%, celle-ci est estimée à 130,5 MMT.
Au rang des plus grands producteurs de blé : l’Union Européenne, la Chine et l’Inde
L’Union européenne figure en tête de liste des pays producteurs de blé en 2024, malgré une baisse globale de la production. La production chinoise de blé, quant à elle, demeure stable grâce à des rendements élevés, et est ainsi prévue à 140,0 MMT. L’Inde, de son côté, bénéficie de conditions météorologiques favorables qui favorisent une production de 114,0 MMT, en augmentation de 3% par rapport à l’année précédente. Malgré une baisse de sa production, La Russie conserve son rang de grand producteur avec 83,0 MMT, tandis qu’aux États-Unis, la production est de 50,6 MMT, profitant de conditions de culture relativement bonnes.
Cependant, en France, la production est estimée à 31,7 MMT, en raison du climat défavorable, en particulier les précipitations excessives depuis l’automne 2023. Ces conditions météorologiques défavorables ont entraîné des retards dans les semis, des problèmes d’émergence et des créneaux limités pour les activités agricoles. Le rendement moyen en France est estimé à 6,88 tonnes par hectare (t/ha), en baisse de 5% d’un mois sur l’autre et de 6% par rapport à l’année précédente. Par ailleurs, l’humidité persistante a également augmenté le risque de maladies fongiques, affectant la qualité du blé français. Selon FranceAgriMer, seuls 62% de la récolte de blé tendre ont été classés comme bons ou excellents début juin, soit le score le plus bas depuis 2020.