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À en croire Bloomberg et BFMTV Bourse, les nations faisant partie de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ainsi que ses associés (OPEP+ avec inclusion de la Russie), s’engagent à étendre trois niveaux de réduction de leur extraction de pétrole. L’OPEP+ confirme ainsi une décroissance de production de 5,85 millions de barils par jour.
Plus concrètement, **les réductions supplémentaires de 2,2 millions de barils seront maintenues jusqu’en septembre 2024, tandis que les réductions volontaires et collectives (3,65 millions de barils par jour) perdureront jusqu’à fin décembre 2025.** Interprété autrement, les pays de l’OPEP+ commenceront à réöuvrir leurs robinets à partir de septembre 2024. **On s’attend donc à une baisse progressive des prix du [carburant](https://www.economiematin.fr/carburant-les-prix-en-france-ce-mercredi-5-juin-2024) à partir de ce moment-là.**
L’équilibre délicat entre l’offre et la demande de carburant
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La stratégie adoptée par l’OPEP+ repose sur un étalonnage précis de leur production afin de stabiliser le marché mondial du pétrole. En raison des diverses tensions internationales actuelles (conflit en Ukraine, hostilités Israélo-Hamas) et de l’inflation, la demande de pétrole est insuffisante par rapport à l’offre. C’est pourquoi **ces pays pétroliers et leurs alliés cherchent à conserver des [prix élevés](https://www.economiematin.fr/attention-prix-petrole-fortement-grimper) pour éviter toute perte.** Actuellement, **le prix du baril de mer du Nord Brent, référence en Europe, s’établit à environ 76,96 dollars, tandis que le WTI américain est aux alentours de 72,7 dollars par baril.** Pour des pays tels que l’Arabie Saoudite où le bénéfice minimal se situe à 95 dollars le baril, c’est tout simplement insoutenable.
Les prix à la pompe devraient rester imprévisibles à court terme, mais comme escompté plus haut, avec une augmentation graduelle de production de la part de l’OPEP+, la [demande](https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/energie/petrole-l-aie-revoit-legerement-a-la-baisse-sa-prevision-de-croissance-de-la-demande-pour-2024_AD-202405150701.html) doit connaître un essor à partir de septembre 2024. C’est en tout cas le pari de ces pays pétroliers. Cependant, **si la demande mondiale ne réagit pas comme l’OPEP+ l’espère, cette hausse de production pourrait mener à une surproduction qui entraînerait une chute des prix du brut, et par conséquent, une montée des prix à la pompe.** Il reste à voir si la croissance, surtout aux États-Unis, mais aussi en Europe, se remettra en marche: leur PIB a augmenté de 1,3 % au premier trimestre 2024 alors qu’une hausse de 1,6 % était prévue. Si ce n’est pas le cas, la demande pourrait bien demeurer invariable.