Evolution du marché immobilier au premier semestre 2024 : baisse des prix et regain de pouvoir d’achat
D’après les chiffres publiés par le réseau d’agences immobilières LaForêt, le marché immobilier français a connu de profondes mutations au premier semestre 2024. Focus sur ces évolutions marquantes.
L’affaiblissement des taux d’intérêt booste le pouvoir d’achat
Le premier semestre 2024 a vu les taux d’intérêt se contenter autour de 3,73%, suite à une chute notable depuis novembre 2023. Ce recul de 0,5 point offre aux acheteurs une marge de pouvoir d’achat immobilier de 10% supplémentaire en comparaison avec 2023. Une embellie qui engendre une stimulation de la demande, augmentée de 3% à l’échelle nationale. Cependant, cette progression générale masque des différences régionales. En Ile-de-France, la demande accuse une baisse de 7%, en décalage avec l’essor enregistré à Paris (+14%) et la stabilité ou la hausse (+3%) observée dans les autres régions.
Quant à l’offre immobilière, elle affiche une croissance de 22% sur un an, principalement impulsée par une reprise des transactions et un stock de biens invendus lors de la période précédente. En parallèle, les délais de vente s’allongent de 8 jours pour atteindre une moyenne de 96 jours au niveau national.
Plus de transactions mais des prix en recul
Le premier semestre 2024 signale légèrement plus de transactions immobilières avec une progression de 0,9% par rapport à la même période en 2023. Cette tendance est plus prononcée s’agissant des appartements (+1,2%) que des maisons (+0,6%). A Paris, on constate une hausse des transactions de 6%, alors que l’Ile-de-France subit une baisse de 1%.
Sur le front des prix, les vendeurs ont fini par lâcher du lest, note LaForêt, avec des baisses atteignant jusqu’à 15% par rapport aux prix de départ. Les tarifs des maisons ont reculé de 6,8%, tandis que ceux des appartements accusent une baisse plus faible de 1,7%. Dans la capitale, les prix régressent de 5,3%, portant la moyenne à 9 522 €/m². En Île-de-France, la diminution est plus drastique avec -8,2%, pour une moyenne de 3 945 €/m². Dans le reste du pays, les prix baissent en moyenne de 3,6% (2 464 €/m²).