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Grève chez les salariés de la CCI : Paralysie totale des ports et aéroports en Corse
Une grève sans précédent de la part des employés de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de la Corse vient mettre à l’arrêt tous les ports et aéroports de l’île. Cette grève intervient en réponse à une récente annonce de l’État concernant la gestion future des infrastructures portuaires et aériennes. Gilles Simeoni, président de l’Exécutif de Corse, exprime son refus d’une telle initiative.
Une grève en réaction à une « déclaration de guerre »
Les employés de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de la Corse ont déclenché un mouvement de grève suite au projet du gouvernement de transférer la gestion des ports et aéroports de l’île à des groupes privés tels que Vinci ou Eiffage. Le présent contrat de concession arrive à terme le 31 décembre 2024, et ce changement de gestion est perçu par le président de l’Exécutif de Corse comme une « déclaration de guerre de l’État à la Corse ».
La stratégie de l’État d’intégrer des Syndicats Mixtes Ouverts (SMO) pour la gestion des infrastructures est fermement contestée par Gilles Simeoni, qui craint que cela n’engendre une perte de contrôle pour les Corses. Le gouvernement, pour sa part, affirme qu’il n’a pas l’intention de confier la gestion à des entités privées et que les SMO seraient le garant de la sûreté juridique.
Impact de la grève : calvaire pour les voyageurs et les habitants
À la suite de cette grève, tous les ports et aéroports de la Corse, y compris Bastia, Ajaccio, Calvi et Figari, sont immobilisés, laissant les passagers dans un climat de frustration. Le mouvement social spontané a surpris bon nombre de visiteurs qui ont été pris de court. Le préfet de la Haute-Corse a dû mobiliser un gymnase pour héberger les voyageurs bloqués, dont 130 ont dû y passer la nuit.
Les conséquences du blocage sont telles que quatre aéroports et six ports sont complètement à l’arrêt, avec environ 2 100 passagers coincés en mer, rapporte Corse Matin. Toutefois, malgré la situation, les vols d’Air France et d’Air Corsica sont maintenus pour les patients nécessitant des soins médicaux sur le continent. En attendant une solution, le ministre des Transports a invité le préfet de la Corse à reprendre le dialogue avec les autorités locales.
