Chapeau
Préoccupée par la rémunération des agriculteurs et face au nouveau projet de loi Egalim, la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) demande une audience auprès du président Emmanuel Macron. Unis devant cette situation, les géants de la grande distribution souhaitent participer au dialogue pour garantir la protection des revenus agricoles et envisager un investissement conséquent dans le secteur.
Regroupement des acteurs de la grande distribution pour une cause commune
Face à la précarité économique des agriculteurs français, la FCD, qui réunit désormais des acteurs majeurs de la grande distribution tels qu’E.Leclerc, Carrefour, Intermarché et Système U, exprime sa volonté de participer au débat. Le but est d’insister sur l’importance de respecter les fondamentaux des lois Egalim englobant une contractualisation écrite obligatoire, non-négociabilité de la matière première agricole et transparence à toutes les étapes de la négociation commerciale.
Les représentants de la FCD mettent également l’accent sur le besoin de réaliser des investissements massifs dans le secteur. Cela concerne notamment des domaines clés tel que la décarbonation, la numérisation et l’adaptation des compétences. Ils estiment ces investissements à hauteur de 20 milliards d’euros par an, un montant qui dépasse largement la capacité actuelle d’investissement, évaluée à 10 milliards d’euros.
Un plaidoyer pour une agriculture française durable
L’union réalisée au sein de la FCD présente une vision plus large du secteur de la distribution. Elle englobe maintenant à la fois les enseignes intégrées comme Carrefour, Casino et Auchan, et aussi celles qui s’appuient sur des indépendants propriétaires de leurs magasins, comme E.Leclerc ou Intermarché. Cette union contribue à donner une représentation plus authentique du secteur tout en soulignant l’importance d’assurer la durabilité de l’agriculture française.
La FCD demande par ailleurs, l’instauration de mesures concrètes pour améliorer les relations commerciales avec les agriculteurs. Celles-ci comprendraient entre autres, l’obligation pour les industries d’entamer des négociations avec les agriculteurs avant celles avec les distributeurs, sous peine de sanctions. Cela permettrait une plus grande transparence sur les prix payés aux agriculteurs lors des négociations. Ainsi, la FCD vise à élaborer une charte de bonnes pratiques pour protéger les bénéfices des agriculteurs, et souhaite inclure tous les acteurs concernés dans ce processus.