par L'hiver dernier, un vent d'inquiétude soufflait sur la France. La Première ministre Elisabeth Borne elle-même alertait sur d'éventuelles coupures de courant. Pourtant, malgré des prévisions alarmantes, les Français n'ont pas été plongés dans le noir. Pourquoi ? Parce que l'État a choisi d'acheter de l'électricité à des prix exorbitants à nos voisins, évitant ainsi le mécontentement populaire. Imaginez : le mégawattheure, habituellement autour de 25 à 40 euros, a atteint des sommets de 1200 à 1500 euros !
Cette décision d'acheter de l'électricité à prix d'or a eu un impact financier considérable. Pour éviter les coupures, l'État a déboursé des sommes astronomiques, une facture salée qui, en fin de compte, se répercute sur les contribuables. Ces achats d'urgence ont coûté environ 40 milliards d'euros sur ces dernières années, une somme qui pèse lourdement sur le budget national et, indirectement, sur nos factures d'électricité.
Une situation similaire en 2023 si les conditions météorologiques se dégradent ?
En 2023, la donne semble différente. EDF annonce une augmentation de sa production d'énergie de 10% par rapport à 2022. Ces 10% supplémentaires pourraient être la clé pour éviter les désagréments de l'année précédente. Cependant, cette amélioration ne nous met pas totalement à l'abri. Si les conditions météorologiques se dégradent, avec peu de soleil pour les panneaux solaires, pas de vent pour les éoliennes, et des températures glaciales, nous pourrions nous retrouver dans une situation similaire, obligés d'acheter de l'électricité à des prix exorbitants.
Malgré les améliorations, l'incertitude plane toujours. La dépendance de la France à l'énergie importée reste un sujet sensible. Si les conditions météorologiques ne sont pas favorables, nous pourrions revivre un scénario semblable à celui de l'hiver 2022. Jusqu'à quand pourrons-nous compter sur des solutions de fortune avant de devoir payer le prix fort, tant financièrement qu'en termes de confort quotidien ?
Le podcast de Jean-Baptiste Giraud du 17 novembre 2023 est disponible ici.
Article initialement publié sur EconomieMatin :
