27 juillet 2024

Énergie : l’État montre (enfin) l’exemple et baisse sa facture

Le ridesau de la sobriété énergétique de l’État : entre performances et défis

Victoire de l’État dans la guerre énergétique

Le gouvernement français peut se targuer d’une prouesse économique : une économie de 150 millions d’euros sur sa facture énergétique entre 2022 et 2023 relève de l’exploit. Cette réjouissance, le Premier ministre Gabriel Attal la doit à une politique de « sobriété énergétique » mise en place en 2022. Inédite et audacieuse, cette stratégie visait à compenser les risques de pénurie induits par les tensions en Ukraine. Elle s’est avérée efficace avec une baisse notable de la consommation d’énergie : une décrue de 11% dans l’usage du gaz et de 7% pour l’électricité. De quoi donner une bouffée d’air au budget de [l’État](https://www.economiematin.fr/aides-etat-energie-cour-des-comptes).

En chiffres concrets, la consommation énergétique de l’État et de ses sous-traitants, qui était de 20 TWh en 2019, a connu un recul considérable en 2023, signale [_Le Figaro_](https://www.lefigaro.fr/conjoncture/sobriete-energetique-la-facture-de-gaz-et-d-electricite-de-l-etat-a-baisse-de-150-millions-d-euros-en-2023-selon-attal-20240328). Gabriel Attal n’a pas manqué de saluer cette performance qui équivaut, pour lui, à « un bel hôpital neuf ». Et l’aventure de la sobriété énergétique ne s’arrête pas là. Les ambitions pour 2024 sont plus hautes, avec un objectif d’économie porté à 200 millions d’euros et une volonté de diminuer de 10% la consommation d’énergie par rapport à 2019, et de 25% d’ici à 2027 en comparaison avec 2022.

Les limites de la sobriété énergétique : un défi à surmonter

Certes, l’État a réussi à réaliser des économies substantielles, mais la sobriété énergétique a encore des écueils à surmonter. Le principal obstacle réside dans le suivi précis de la consommation d’énergie dans les 190 000 bâtiments appartenant à l’État. En effet, la planification actuelle ne prévoit que de surveiller 25 000 bâtiments en 2024, en hausse par rapport aux 5 000 de 2021. Cependant, ce chiffre n’est pas complet, car seuls 80% du parc immobilier seront compatibles avec le système de suivi en temps réel.

En dépit de ces contraintes, l’État ne lésine pas sur les moyens pour atteindre ses objectifs de sobriété énergétique. Un investissement de 900 millions d’euros est prévu en 2024 pour la rénovation thermique des bâtiments de l’État. Une mesure qui s’inscrit parfaitement dans la politique environnementale du pays et qui donne un coup de pouce à un projet nécessaire mais encore imparfait.

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