L’industrie énergétique connaît actuellement de profondes mutations. Toutefois, ces nouvelles perspectives, prometteuses en apparence, recèlent des réalités inquiétantes, comme le démêle un article analysé du journal Révolution Énergétique1. Cette analyse permet d’aborder deux problématiques majeures de ce secteur: la naïveté du choix des projets basés uniquement sur le critère du coût et les risques inhérents à la privatisation maritime.
Le leurre du prix dans le choix des projets énergétiques
Plusieurs acteurs de l’industrie énergétique semblent s’enthousiasmer pour des projets au coût apparemment attractif. C’est le cas par exemple du futur parc éolien flottant de Bretagne, promis à un tarif de 0,09 €/kWh1. Toutefois, derrière ce coût alléchant se cachent des réalités bien sombres : manque de transparence, désengagement du lauréat initial et projections financières nébuleuses. Ces projets, séduisants en façade, sont souvent confiés à des prétendus industriels qui paralysent des concessions publiques sans avoir l’intention d’investir durablement.
Il est approprié de se poser la question de la responsabilité en cas d’échec de ces projets : qui en assumera les répercussions financières et environnementales ? Par ailleurs, il est crucial de surveiller les transferts de propriété qui se font à une vitesse vertigineuse, rendant complexe l’identification des véritables acteurs en jeu. Ainsi, le choix des projets énergétiques doit reposer sur davantage de critères que celui du coût.
La privatisation maritime : un risque pour la souveraineté nationale
Un autre enjeu alarmant est la privatisation de la mer par des puissances étrangères. En cédant des espaces maritimes stratégiques, le gouvernement expose la France et sa sécurité nationale à des risques notables, d’autant plus dans un contexte géopolitique tendu. Les côtes françaises et les bases militaires pourraient devenir vulnérables à des éventuelles menaces. Des acteurs comme la Chine gagnent déjà du terrain dans ce domaine, comme illustré par les projets de Noirmoutier et du Tréport.
En conclusion, il est impératif pour la France de garantir ses investissements énergétiques stratégiques. Un tel enjeu ne peut être laissé aux mains d’entités financières potentiellement irresponsables. Il est donc nécessaire d’adopter une approche plus responsable et prudente dans la gestion des projets énergétiques, en considérant à la fois leur viabilité économique et leur impact sur la souveraineté nationale.